Chapitre 30

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Point de vue de Sane.

Soren s'était endormi peu après le bain, et j'avais donc veillé à ce qu'il n'attrape pas froid. Son visage endormi était à lui seul une œuvre d'art, qui devrait être reconnue mondialement. Je m'asseyais au bord du lit, près de lui, le regardant dormir. Son torse qui se soulevait dans un rythme régulier m'apaisait. Ses yeux paisiblement fermés, les ronflements qu'il émettait et la bave qui coulait au coin de ses lèvres, tous ces signes me montraient qu'il dormait paisiblement.

J'embrassais son front, alors que je remettais une mèche derrière son oreille.

Je n'avais qu'une envie, le rejoindre. Le serrer contre moi jusqu'à ce qu'à mon tour je m'endorme, mais j'avais déjà un autre programme de prévu. Cependant, je savais que dès que je rentrerais, je mettrais ce programme à exécution et cela me motivait davantage. Après tout, le simple fait d'imaginer mon cher petit serpent constituait pour moi une motivation.

Je mettais ma chemise, et, bien sûr, n'oubliais pas mon téléphone. Après tout, si Soren avait besoin de moi, il fallait que je sois joignable.

Une fois devant la porte d'entrée, je me retrouvais face à un terrible dilemme. Quelle voiture prendre ? Quelle couleur ? Quelle marque ? Je décidais finalement de prendre ma moto, enfin, l'une de mes motos. Je n'avais pas pu m'empêcher de lui acheter des frères et sœurs, car, je savais qu'elle se sentait seule, face à toutes ces voitures. Il lui fallait bien un peu de compagnie, et, si elle était heureuse, alors je l'étais aussi. Une moto heureuse sait se montrer reconnaissante. Et ça, je le voyais dès que je démarrais le moteur de celle-ci. Le bruit qui y surgissait pouvait faire fondre les oreilles de n'importe quel passionné.

Un sourire ne pouvait s'empêcher de se dessiner sur mes lèvres en entendant ce doux bruit qui brisait ce silence si reposant. Je mettais mon casque, et, après quelques secondes, j'étais déjà en route.

Dès que je voyais la route, je ne pouvais m'empêcher de penser que j'avais fait le bon choix. Il y avait beaucoup trop de voitures, des embouteillages qui n'avaient pas lieu d'être, des connards au volant qui n'étaient pas assez réactifs. Enfin, à moto ce problème était rapidement réglé. Il me suffisait de me faufiler entre toutes ces voitures, et, le temps de trajet fut rapidement divisé en deux. J'étais pile à l'heure, arrivé à destination en un seul morceau. Le voiturier regardait ma moto avec attention, bien trop d'attention.

S'il pensait qu'un jour il pourrait s'en approcher, il pouvait rêver.

Personne ne pouvait s'approcher de ce qui était mien.

Oh que non.

Je la garais finalement, et, après quelques minutes, rentrais dans l'établissement. Mon père avait des parts dans cet hôtel, et, il avait décidé de me léguer tout ce qu'il possédait de son vivant. Après tout, le tas de plastique qu'il cherchait à recycler en vain ne cessait de convoiter ce qui était sien afin de l'offrir à son propre fils. Alors, si, de son vivant il m'avait tout donné, le problème serait réglé. C'était pour cette raison que je m'étais retrouvé à la tête de Costa Industries. En contrepartie, je devais simplement faire attention à ne pas ruiner ce qu'il avait battit. Ce que j'avais bien évidemment accepté. Après tout, je pouvais profiter de notre nom, de l'usage de l'entreprise afin de faire passer des " marchandises " qu'en temps normal, seraient impossible à faire passer. M'enfin, ce connard de Tao n'était pas sans rien, bien évidemment, mon père l'avait aidé à monter son entreprise. Il lui avait aussi offert quelques apparts de luxe situé aux 4 coins du pays.

Mais je savais que ce qu'il désirait réellement, c'était mettre la main sur ce qui appartenait à ma famille. Sur ce qui m'appartenait.

Alors, je ne savais pas encore quel était son lien avec le lutin sans couille, mais je savais que je trouverais tout ce que je cherchais à savoir, et là, je les détruirais.

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant