Finalement, nous parvenions à nous endormir, non pas sans difficulté. Après tout, me concernant, je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à toutes ces nouvelles informations que je venais d'apprendre. Comment en faire autrement ? Concernant Sane, le fait que je ne cesse de bouger en permanence ne devait pas l'aider à s'endormir. Mais, il ne disait rien. Lui, le grand Costa Sane. Celui qui se plaignait d'un rien.
Après une nuit qui fut donc très courte, nous partions dans le salon. Plusieurs viennoiseries avaient été posées là, préparées avec soin. Certainement déposées par des ninjas, étant donné qu'ils n'avaient fait aucun bruit. En-tout-cas, j'avais autant besoin de café que Sane. Et sur ce point, nous étions tous les deux d'accord. Il commençait donc à préparer une immense quantité de café. Nous avions déjà commencé à manger, mais, la fatigue était bel et bien présente sur nos visages.
Deux hommes toquaient à la baie vitrée. Eux, semblaient avoir passé une bonne nuit reposante. À leur uniforme, je savais directement que c'étaient des cadres de SD. Sane leur faisait alors signe de venir, et, il leur proposa du café. Ils acceptèrent poliment, restant silencieux. Après quelques minutes à s'échanger des regards, l'un d'eux prenait enfin la parole.
- Excusez-nous de vous déranger de si bon matin mais... Il s'est réveillé.
Je voyais les muscles de Sane se contracter. Bon, bien sûr, comme à son habitude, Sane n'était pas de bonne humeur. Et sa " bonne " humeur était accentuée par une nuit de sommeil parfaitement reposante. Tout ça signifiant qu'il était d'humeur encore plus exécrable que d'habitude, et cela, pour la plus grande joie de tous. Mais bien sûr, il savait faire la part du marché. Il ne s'énervait pas contre ceux qui n'avaient rien fait.
Enfin, parfois.
Il les remerciait, leur donnant leur tasse de café, et à leur tour, ils remerciaient leur cher et tendre patron adoré. Sane embrassé mon front, me faisant signe qu'il allait se préparer. Et, après une dizaine de minutes, il était déjà de retour. Son teint n'était pas aussi lumineux que d'habitude, mais, il avait toujours ce petit quelque chose qui le rendait si particulier. Je partais à mon tour me préparer, tandis qu'il parlait avec ces deux hommes. Lorsque je fus de retour, je ne pouvais que constater que les hommes étaient partis, et, Sane s'apprêtait lui aussi à partir.
- Tu vas le voir ?
Il hochait positivement la tête, alors que je me mettais à nouveau dans tous mes états. Après tout, cette histoire n'était pas terminée. Et elle était loin de l'être, puisqu'elle ne faisait que commencer. Cependant, s'il pensait pouvoir me laisser sur le côté de la sorte, il avait tort. Je mettais ma veste, et, je le suivais.
Il ne disait rien, un sourire de nouveau scotché sur les lèvres. Il rentrait alors dans le chalet destiné aux cadres. Tous le saluaient, toujours aussi poliment qu'ils avaient pu le faire la veille. Sane leur faisait un signe de tête, alors qu'il prenant un escalier en direction du sous-sol.
- Tu sais que tu n'es pas obligé d'assister à cette scène n'est-ce pas ?
Oui. Bien sûr que je le savais. Je savais que Sane faisait de son maximum afin de me protéger, comme il l'avait toujours fait. Peut-être pas de la meilleure des manières qui soit, mais, il n'avait jamais cessé espérer me protéger. Alors, je ne comptais pas le laisser. Bien au contraire. D'autant plus que cette histoire me concernait moi aussi. Je n'allais pas les laisser gérer tout cela seul, me contentant de rester un simple spectateur, attendant la fin de cette histoire.
Non. J'allais les aider.
Malgré les apparences, j'avais déjà vécu plusieurs choses. Alors, ce n'était qu'une chose de plus sur une liste qui ne cessera jamais de s'agrandir le temps que ma vie durera.
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DAG ** (bxb)
RomanceCETTE HISTOIRE PEUT-ÊTRE LUE SANS AVOIR LU DAG 1. 7 ans plus tard, désormais psychologue, Soren est muté dans son ancienne ville. Là où il a eu son premier amour, sa première fois, mais aussi, sa première rupture. Une rupture douloureuse, l'ayant dé...