Chapitre 20

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- Prêt ?

Je le regardais, j'entendais ses paroles sans vraiment l'écouter. Bien trop occupé à penser aux casques qu'il tenait. Est-ce que c'était réellement ce à quoi je pensais ?

Non pas que j'avais peur de monter à moto derrière lui.

À vrai dire, si je devais faire confiance à quelqu'un, ce serait lui. Il conduisait bien, très bien. Mais... Monter derrière-lui, après tout ce qu'il s'était passé entre nous.

J'avais mon permis moto moi aussi, mais... Je ne conduisais que très rarement.

Car tout ce que je faisais me ramener immédiatement à il y a 7 ans. Tout ce que je faisais me ramener à lui. Que ce soit conduire une moto, ou encore en voir une...

" - Ralentis Sane...

- Et pourquoi, mon p'tit serpent ?

Ses cheveux ébènes étaient recouverts de son casque. Je portais moi aussi mon casque, mais je savais que cette simple protection ne serait pas suffisante au vu de notre vitesse. Je le serrais contre moi. Il accélérait à nouveau, se penchant légèrement en avant.

-       Soren, tu me fais confiance ?

-       C'est pas ça le problème... Le problème c'est que c'est un PUTAIN DE SUICIDE D'ALLER À CETTE VITESSE !

Je l'entendais rire, alors que me concernant, je sentais mon âme me quitter peu à peu. L'avantage, au vu de notre vitesse, était que nous mourions probablement sous le choc, directement et sans aucune souffrance. Il posait l'une de ses mains sur la mienne. Sans que je ne m'en rende compte, je l'avais serré de toutes mes forces. Et j'avais posé l'une de mes mains sur son cœur. Je le sentais battre, et contre toute attente, il devait battre aussi rapidement que le mien.

-       Soren... Cette adrénaline qui coule dans nos veines, faisant battre nos cœurs plus rapidement. Cette vitesse qui nous donne l'impression d'être tellement rapide... Cette liberté qui s'offre à nous. C'est ça que j'aime.

Je bougeais rapidement ma main, le forçant à la reposer sur sa moto. Je ne l'écoutais pas, bien trop occupé à penser à ma survie, chose que lui ne faisait pas.

Mais peu à peu, je m'habituais à cette vitesse. Je sentais le vent, et sans que je ne m'en rende compte, un sourire avait pris place sur mes lèvres. Je serrais un peu plus la chemise de Sane, mais cette fois-ci, non pas par peur, mais par excitation.

Il avait raison. Cette sensation de liberté qui s'offrait à nous.

J'avais l'impression d'être inarrêtable.

Et sentir autant d'adrénaline m'excitait encore plus. Pour être honnête, ce n'était peut-être pas l'adrénaline qui me faisait cet effet, mais sentir mon corps collé au sien. Sentir son cœur battre aussi rapidement. Son odeur...

Bordel cet homme avait le don de faire grimper mes envies en flèches.

-       Sane... Et si nous nous arrêtions quelque part.. ?

Mon ton était bien trop malicieux pour qu'il ne se rende pas compte que j'avais une idée derrière la tête. Et à en juger par son cœur qui s'était à nouveau emballé, il fallait croire que monsieur était du même avis que moi. Il prenait la prochaine sortie, roulant toujours aussi rapidement. L'une de mes mains se baladait sur son torse, alors que je sentais ses muscles se contracter.

Il n'y avait personne.

Bon, à 4h40 du matin ce n'était pas vraiment étonnant. Qui viendrait sur une colline à cette heure-ci ?

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant