Chapitre 18

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Je me réveillais, et je sentais immédiatement un mal de tête qui avait décidé de prendre possession de mon corps. Bordel... Qu'est-ce qui s'était passé ? Il n'y avait aucun bruit à l'intérieur de l'appartement, je me sentais soudainement bien seul. Les rideaux étaient fermés, me plongeant ainsi dans l'obscurité la plus totale. Et c'était tant mieux ! À vrai dire je n'étais pas sûr de la capacité de mes yeux à cet instant précis, un quelconque rayon de soleil me rendrait très certainement aveugle dans la seconde qui suit.

Petit à petit, je me souvenais de la soirée. Enfin pour le moment, c'était plus des fragments qu'autre chose, et je tentais alors de reconstituer le puzzle petit à petit.

Bon, visiblement, j'avais fait de la merde, ça je le savais grâce au fait que je ne me souvenais plus de la fin de la soirée !

Je savais que j'avais bu.

Bravo Sherlock, c'est le mal de tête qui te fait penser ça ? Ou peut-être la gueule de bois ?

Et visiblement, ma colocataire était de retour. Mais pas fichue de me dire ce que j'avais bien pu faire hier soir. À quoi donc me servait-elle ?

Te faire chier, te rappeler qui tu es. Que tu n'es pas censé qu'exister, et que le monde se porterait mieux sans toi ? J'ai aussi plein d'autres rôles.

Je prenais une profonde inspiration, tentant d'ignorer cette voix qui me hantait depuis des années. Je sortais alors du lit, et marchais aussi bien que je le pouvais. Finalement, je parvenais à trouver la porte, et c'est à ce moment que j'entendis du bruit.

Merde, merde, merde.

Il était là.

Parce que tu espérais aller quelque part peut-être ?

Et j'entendais plusieurs voix, m'indiquant qu'il n'était pas seul. Je reconnaissais l'une des voix, une voix féminine, Rebecca. Je sortais alors de la chambre, et regrettais immédiatement d'avoir ouvert la porte en voyant Dean. Ce connard de pervers était lui aussi là. Il souriait en me voyant alors qu'il venait près de moi afin de me prendre dans ses bras. Je l'esquivais habilement, et allais m'asseoir sur le canapé.

Il était encore trop tôt pour faire l'hypocrite.

Rebecca s'esclaffa en regardant Dean, ne retenant aucunement sa réaction.

- Je trouve que tu rigoles un peu trop. Tu ne veux pas te la fermer ?

- Oh mon chéri, si j'ai une gueule c'est pour l'ouvrir. Et je compte bien l'ouvrir autant de fois qu'il le faut pour te faire chier jusqu'à ce que tu dégages d'ici.

Rebecca 2 ; Dean 0

Le regard hypocrite de Dean était redevenu ce qu'il était réellement, à savoir, empli de haine.

Je remarquais rapidement que Rebecca ne portait pas sa combinaison, mais une robe bleu pâle lui arrivant mi-cuisses. Des talons venaient mettre en valeur ses jambes. C'était la deuxième fois que je la voyais, et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de la trouver toujours aussi magnifique. Elle souriait en me regardant, alors que Dean continuait d'essayer de l'assassiner du regard.

- Qu'est-ce que tu fous là ? Tu n'as pas des affaires à gérer ? Ton mec les gère ? Oh pardon j'oubliais qu'il était mort.

Ce coup était bas, très bas. Attaquer là où ça faisait mal. Il savait parfaitement que Gil, l'ex de Rebecca, était mort et il comptait bien jouer sur cette douleur. Elle le regardait, ne montrant aucune faiblesse, alors qu'elle croisait ses bras, un sourire se dessinant peu à peu sur ses lèvres tandis qu'elle le regardait.

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant