( !!! TW : chapitre dérangeant !!! )
- Ah, cible verrouillée.
Je commençais à m'agiter, cherchant dans tous les sens quelle était donc cette cible. Alors que lui, semblait être amusé par ma réaction. Son regard était bien plus doux qu'au début, il disait aussi beaucoup moins d'insultes. Ce qui, en connaissant Sane, était un exploit.
Il conduisait, faisant tout de même attention à garder ses distances. Je remarquais assez rapidement qui il était en train de suivre. Ou plutôt, quoi. Une Ferrari de couleur rouge flamboyante. À côté de celle-ci, notre petite Citroën ne pouvait pas rivaliser. Quoi que... Non. La voiture prenait la prochaine sortie, et, après une vingtaine de minutes, se garait devant un hôtel. Un prestigieux hôtel. J'en avais entendu parler, après tout, cet hôtel était réservé à une certaine clientèle. Je ne quittais pas des yeux la voiture, voulant savoir qui était notre cible. Sane, quant à lui, semblait déjà lasse d'être là. Il préférait me taquiner, en posant sa main sur ma cuisse qu'il s'amusait à remonter lentement. Main que je m'empressais de retirer, bien évidemment. Mais cela ne semblait pas l'effrayer puisqu'il continuait.
Cependant, lorsque la personne sortait de la voiture, je me figeais immédiatement, et Sane aussi. Je semblais m'être trompé, Sane était tout aussi surpris que moi. Il ne s'attendait pas à voir cette personne sortir de la voiture. Je ne m'y attendais pas moi non plus. Après tout, je ne l'avais jamais vu au volant de cette voiture. Enfin, le fait que cette personne conduise cette voiture n'était rien comparé au fait que je le voyais partir ouvrir la portière passagère. Le voiturier, lui, prenait les clés que le conducteur lui donnait, alors que la passagère tenait le bras du conducteur.
Ce conducteur n'était autre qu'une personne que je ne connaissais que trop bien. Une personne que je tentais d'éviter depuis plusieurs jours.
Maël.
Accessoirement, ton époux.
Sane enlevait sa main de ma cuisse, alors qu'il prenait rapidement son téléphone.
- Je suis désolé Soren, je ne pensais pas que Maël était le conducteur. La voiture appartient à ce connard de Thao.
- Ton demi-frère ?
- Maël travaille pour lui.
Ah.
Je savais que Maël travaillait pour une entreprise qui était en pleine croissance, mais je n'étais absolument pas au courant de cette information, celle qu'il venait de m'avouer. Quoi qu'il me l'avait dit, si je m'en souvenais bien, cependant, avec toutes ses révélations, je n'y avais pas réellement prêté attention. Je le regardais, sans réellement le regarder à vrai dire. J'étais perdu dans mes pensées, elles ne cessaient de se multiplier plus je réfléchissais à la situation, envahissant chaque parcelle de ma tête, jusqu'à me rendre fou.
- Attends moi dans la voiture. Je reviendrais rapidement.
Je le regardais, me demandant s'il était réellement sérieux. Après tout, je n'allais pas attendre dans cette voiture, seul, car je savais que cela ne mènerait à rien. Bien au contraire, mes pensées finiront par me tuer. La seule façon de calmer toutes ces hypothèses qui naissaient dans ma chère tête déjà épuisée par toute cette situation, était que je le suive. Alors, lorsqu'il descendait de la voiture, je descendais à mon tour, sous son regard étonné. Cependant, à ma plus grande surprise, il n'émettait aucune protestation, se contentant de sourire comme il le faisait si bien. Ce sourire qui augmentait le rythme de ma fréquence cardiaque.
Il ouvrait le coffre, et, cette fois-ci, j'étais celui qui le regardait avec attention. Il y avait deux sacs, l'un noir et l'autre, rose bonbon. Sur le sac rose, la lettre R avait été brodée, à l'aide d'un fil tout aussi rose que ce sac. Je devinais rapidement que ce sac appartenait à Rebecca. Lorsque Sane découvrit ce sac, un air de dégoût prenait alors possession de son visage.
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DAG ** (bxb)
RomanceCETTE HISTOIRE PEUT-ÊTRE LUE SANS AVOIR LU DAG 1. 7 ans plus tard, désormais psychologue, Soren est muté dans son ancienne ville. Là où il a eu son premier amour, sa première fois, mais aussi, sa première rupture. Une rupture douloureuse, l'ayant dé...