Chapitre 40

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Il se figeait sur place, s'arrêtant de marcher. Il venait rapidement près de moi, se mettant à genoux devant moi et prenant mes mains dans les siennes. Il y déposait ses lèvres dégueulasses, alors que je retenais mon envie de vomir à sa figure. Je savais qu'à tout moment, je vomissais sur ce qui lui servait de tête. Cependant, retirer mes mains pourrait paraître bizarre, alors je n'avais pas d'autre choix que de le laisser faire.

- Soren... Non. Ne gâchons pas notre histoire pour une erreur.

Tu es l'erreur Maël.

Évidemment, je n'allais pas lui dire cela, du moins, pas maintenant.

- Mais... Je t'ai trompé...

- Mais je t'aime, alors je suis prêt à oublier ton erreur, même si ce sera difficile.

Sane avait raison. Il avait besoin de moi à ses côtés. C'était pour cette raison qu'il était prêt à pardonner mes tromperies. D'ailleurs, si je pouvais me le permettre, c'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité. Après tout, il était celui qui me trompait depuis le début, je ne sais combien de fois, et, il parlait de pardon facile-difficile. Le plus gros foutage de gueule de l'histoire. Sachant qu'en plus de cela il m'avait aussi épousé dans un but de plan merdeux. Enfin bref.

Je me levais, lâchant enfin ses mains qui me dégouttaient plus que tout, et, je partais à la fenêtre. Il me laissait faire, pensant que j'étais sûrement en train de me dire à quel point j'avais de la chance d'avoir un mari tel que lui. Plutôt la plus grande punition qui puisse exister ouais. J'avais dû être le pire enfoiré dans ma vie antérieure pour avoir à le supporter dans cette vie-là.

- Maël... Tu mérites d'être heureux... Je sais que tu ne parviendras pas à l'oublier, tu finiras par me le reprocher.

Il hochait vivement la tête, alors qu'il venait à nouveau près de moi.

Mais ne pouvait-il pas rester loin de moi ? Honnêtement, ça m'arrangeait qu'il ne soit pas proche de moi, ainsi, je pouvais m'assurer de ne pas le gifler par inadvertance.

Malheureusement, il était à nouveau près de moi, caressant doucement ma joue. Ses lèvres voulurent se poser sur mes lèvres, cependant, je tournais à temps mon visage. Heureusement que j'avais de bons réflexes. J'allais être empoisonné. J'étais sûr qu'une fois qu'il n'aurait plus besoin de moi, il allait me tuer de toute façon.

- Merci... Chéri...

Eurk.

Sauvez-moi.

Mes lèvres prenaient feu.

L'appeler ainsi me dégoûtait plus que tout.

Je prétextais une fatigue et un besoin de repos urgent afin d'aller m'enfermer dans la chambre. Bien sûr que je n'allais pas lui laisser ma chambre. Après tout, il ne se gênait pas pour ramener des mineures dans des hôtels de luxe afin d'abuser d'elles.

J'attendais que la lumière du salon s'éteigne, et, une fois assuré de son sommeil, j'ouvrais silencieusement la porte de la chambre.

Bien.

Que ma mission commence.

Je prenais son ordinateur qui était sur la table à manger, et, repartais dans la chambre après avoir pris son téléphone. Je fermais à nouveau la porte à clé, sentant mon cœur battre si rapidement que je pensais qu'il pouvait s'arrêter à tout moment. Je n'avais pas cessé d'avoir eu cette peur, celle qu'il se réveille et me voit en train de prendre ses affaires. Il ne devait pas savoir que j'étais en train de fouiller dans ses affaires, car, il risquerait de comprendre ce que j'avais en tête. Et, s'il le comprenait, personne n'était là pour m'aider.

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant