chapitre 1: l'accident

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  — Aïe, mon crâne, grommelais -je en essayant de me toucher celle-ci.

Mais difficile de bouger, je suis allongée, et ça secoue. Je tâche de réfléchir et une seule chose me vient en tête.

— Nelson, murmurais -je. Nelson, où es -tu ?

Le fait de ne plus sentir son contact, me faisait perdre tout sens logique. S'ensuivit une odeur d'éther et quelque chose était posé sur ma bouche. Je tente alors comme je le peux d'enlever ce qui est appuyé sur ma cavité buccale, mais rien, impossible de remuer les bras. La panique me prend et je commence à sangloter. Les larmes roulent sur ce visage tandis que mon cœur s'emballe à la simple pensée d'où est mon amour ?

Je murmure en pleurant :

— oh non ! Oh ! mon dieu, je suis morte.

Dans ma tête, cela explique que j'ai froid et que je ne sache pas me mouvoir. Je veux bouger, me lever, mais mon corps ne réagit en rien. L'unique réponse de ce corps que j'allais avoir, est une douleur à la poitrine, comme si j'avais des côtes cassées. J'ai l'aspiration d'entendre quelque chose qui m'évoque la vie et la seule chose qui me tienne, c'est lui.

Je tente alors de rassembler mes dernières forces pour un appel désespéré.

— NELSON... Non NELSON, j'ai besoin de toi, je ne désire pas mourir ! Je t'adore...

Je pleure de plus belle, j'aime trop cette vie pour la quitter. Il ne peut en être autrement, je dois vivre. Mes parents, que vont-ils dirent ? Que feront-ils sans moi ?

Une voix masculine alors se fait entendre, cette voix est douce et elle se veut rassurante.

— Mademoiselle, calmez -vous, tout va bien. Vous êtes bien vivante et nous roulons vers l'hôpital.

À écouter cette voix, je lui fais répéter.

— C'est... C'est vrai ? Je suis vivante ? Dis-je en cherchant mon interlocuteur du regard.

— Où, où êtes-vous ? Je ne vous visualise pas. Pourquoi je vois flou ? Qu'est-ce qu'il se passe ? dis-je en état d'inquiétude.

— Oui mademoiselle, vous êtes bien en vie. Et vous êtes dans l'ambulance solidement liée à la civière, ce qui vous empêche de bouger. Vous avez eu un accident.

— C'est promis, hein ? Je reverrai Nelson ?

Les larmes coulaient toutes seules sur mes joues, allant mouiller le drap blanc qui m'emmitouflait. Je devais ressembler à une momie. Posée sur le brancard et attachée aux jambes, à la taille et au niveau des bras. De simples ceintures de protection me tenaient pour ma sécurité.

— Comment vous nommez -vous ? demandais -je, tentant de prendre une respiration plus calme. Parlez -moi, s'il vous plaît. Je suis habitué à ce que l'on me parle, quand je suis derrière mon volant, en course, mon père me parle. Je ne suis pas toute seule.

— Je m'appelle Rayan. Vous faites quel genre de course ?

— Je fais des courses illégales, du drift. Mon père a jugé bon de m'apprendre tout cela et je me fais des poussées d'adrénaline.

— Sur quel bolide roulez -vous ? Si cela n'est pas indiscret ? demanda Rayan.

— Je conduis une Toyota supra, noire, c'est la voiture de mon papa en réalité. Mais Rayan, tu me promets que je reverrai Nelson ?

La voix de Rayan resta neutre et calme, mais au fond de moi, j'espérais qu'il m'annonce que je reverrai mon tendre amour. Cet accident était, certes, stupide et j'ai manqué de sens d'analyse de la situation. Mais Nelson, lui, avait réagi bien plus vite que moi, son côté impulsif et nerveux n'avait peut-être pas été de bon ton, mais le mal était fait et j'ai dû subir le choc.

— Ça ne serait que moi, dit Rayan, je vous le garantis, mais je ne suis qu'un simple ambulancier mademoiselle et donc je ne peux promettre des choses que je ne saurais pas tenir.

Sa voix me rassurait, et mes pensées volaient vers mon seul et unique amour, être si loin de lui et dans de telles circonstances ne m'aidait pas. De plus, mes parents n'étaient pas pour cette corrélation.

Ma mère aimait me dire :

« Shaelynn, ce genre de relation est dangereuse et peut être néfaste, voire toxique ! Tu dois te résigner, ma fille ».

Je n'ai jamais compris ma mère, à mes yeux Nelson était adorable et rien ne pouvait m'arriver tant que j'étais avec lui. Sa force et son intelligence mais aussi sa fidélité étaient pour moi des qualités précieuses, mais étant très chères à mon cœur.

— Voilà, nous sommes arrivés. Comment vous appelez -vous ? questionna Rayan.

— Shaelynn, je m'appelle Shaelynn Bradshaw.

— Alors mademoiselle Shaelynn Bradshaw, je peux vous promettre que l'on va très bien s'occuper de vous. M'avoue Rayan.

Cette simple phrase, il la prononçait avec une telle assurance qu'un léger sourire aurait pu se dessiner sur son visage que j'imaginais doux. Mes yeux ayant décidé de m'abandonner lâchement et me laisser une vue floue. Je tentais de me représenter dans ma tête ce à quoi pourrait ressembler Rayan.


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Un amour inattendu ( en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant