Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]

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SAMIR

-scène à caractère sexuel présente-

L'avion avait atterri depuis quelques minutes et j'étais salement fatigué des sept heures de vol. C'était l'une de choses que je redoutais, le décalage horaire qui vous mettait hors circuit.

Assis confortablement à mon siège en première classe avec l'équipe de l'entreprise, je desserrai ma ceinture pour pouvoir préparer mes affaires avant qu'on descende sous indication du personnel de bord. Le fait que ce soit ma première fois en classe-affaire ne s'était pas trop fait ressentir. Heureusement pour moi, Alan n'était pas dans ma ligne de mire durant le vol. Ses regards insistants durant le check-in, et le lounge d'Air France me mettait mal à l'aise. Peut être que cela venait du fait que je suis venu avec un sac de luxe qu'il m'avait offert ou de mon odeur, au vu de l'odeur que je portais sur moi, à savoir son parfum hors de prix. Je n'osai même pas imaginé sa réaction si il savait que je portais l'un de ses boxers Ralph Lauren. En rouge-vif, comme sa couleur préféré. Comment je le savais ? Chloé qui me racontait les moindres histoires et faits inintéressants au boulot.

Je pris un miroir de poche et me regardai le temps d'un instant. J'avais enlevé mes lunettes pour toute la durée du trajet et je me trouvais vraiment plus beau. Peut-être devais-je mettre des lentilles de contact... Ou alors cela faisait partie de mon charme. Ilir adorait quand je les enlevais. Je me souvins qu'il profitait de chaque moment où je les retirais pour me fixer sans s'arrêter. À ce propos, Ilir et moi avons retissé un certains lien. Pas d'une manière romantique, ou du moins pas encore. On aimait passer du temps ensemble mais on se dirigeait pas sur un terrain glissant de peur de souffrir à nouveau. Même si je sentais une petite ambiguïté, je voulais pas gâcher ça.

Au fur et à mesure qu'on se déplaçait au terminal des arrivées internationales, on finit enfin par voir la sortie où plusieurs taxis et navettes attendaient des passagers. Un van noir et une Chevrolet de la même couleur semblaient nous attendre et on se dirigea en leur direction. Le chauffeur de la voiture prit mes affaires ainsi que les bagages de mon patron.

- C'est beaucoup de souvenirs je suppose ?

Je me tournai vers la voix rauque qui me posait la question, Alan me sourit d'une manière ineffable. Ma réponse sortit sur un ton chaleureux.

- Oui, mais... je ne suis pas venu dans un moment où il faisait si froid à vrai dire...

Je tremblotai en me frottant les bras à cause du froid. Je me plaignais en France mais la température d'hiver à New York rivalisait avec le Canada parfois. En me voyant comme ça, Alan me détailla vivement avant de s'empresser d'ouvrir la portière de la voiture et d'attendre que j'y entre. Son geste me toucha mais m'étonna aussi. C'était... trop ?

- Allez y, on a quand même besoin de vous en pleine forme après demain !

- M... merci !

Rapidement je montai dans la voiture, ne le faisant pas plus attendre. Il m'emboîta le pas alors que le chauffeur demanda à Alan la confirmation de l'adresse.

- Barclay Street right ?

- Absolutely.

Il acquiesça avant de se mettre en route, et en regardant depuis ma fenêtre, j'eu des étoiles plein les yeux. Tous les gratte-ciels et ses rues... La sensation était telle que j'avais l'impression de n'être jamais venu. Malgré l'heure très tardive, New York était toujours aussi animée. Contemplant intensément par l'extérieur, je remarquai que mon patron gloussa, je tournai la tête vers lui curieux. Il avait un sourire ravageur sur le visage et je me contenu pour paraître insensible alors qu'il me faisait beaucoup d'effet.