Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]

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SAMIR

Positano, Italie

Nous arrivâmes enfin dans l'allée de la villa de vacances des Soris. Après mon altercation avec le père d'Alan, mon copain avait insisté pour que je l'accompagne avec sa famille pour passer deux semaines de vacances dans son pays d'origine. Le trajet s'était fait en jet privé et j'avais fait du mieux que je pouvais pour éviter Ezio. On ne s'était pas échangé un mot mais mon copain avait fort insisté à ce voyage pour que je me rapproche de sa famille. Mila, sa mère, m'avait appelé pour s'excuser de ce qui s'était passé mais rien de la part du principal responsable. Je mettais ma main à couper que c'était une mauvaise idée mais ne voulant pas paraître impoli, j'ai cédé. C'est pourquoi j'avais inventé cette histoire de voyage d'affaires, espérant que ça resterait un secret. 

J'étais seul avec Alan dans la voiture qu'il conduisait.

- Pourquoi c'est toujours toi qui conduis ?

- Parce que je conduis mieux !

- On conduit de la même manière...

Il me lança un sourire en coin pour me taquiner. Pour réponse je pris un air blasé avant de mettre ma main sur la poignée pour enfin sortir mais Alan me retint. Je pris un air interrogateur, ne comprenant pas son geste.

- Avant que tu ne sortes...

Il sembla chercher ses mots mais j'empressai de vouloir abréger.

- Dis moi ?

- Ce voyage, je veux vraiment qu'on en profite le plus possible. Mon père est juste très têtu mais il verra que t'es quelqu'un de bien, tu le verras. Au fond il est pas méchant... 

Je cillai, toujours sceptique, ce qui s'était passé il y'a plusieurs semaines restait ancré.

- C'était un putain de fiasco Alan. La seule et unique rencontre et je me suis barré après ses insultes. Ton père ne me respectera pas, il me voit comme ton jouet.

Il soupira. Ses parents, deux cousines et son petit frère sortirent de leur voitures devant nous et Alan s'empressa de me prendre la main.

- Il aura beau être pénible, il s'y fera. Il me fera pas changer d'avis sur toi Sam', je t'aime et c'est qu'avec toi que je vois ma vie.

Je fus touché et je remerciai le ciel qu'il fasse sombre pour camoufler mes joues qui s'enflammaient. Il avait probablement raison. Le plus important était que je me délecte de ce moment avec mon homme et tant pis si son connard de paternel voyait ça d'un mauvais œil. Je penchai la tête et lui souris affectueusement.

- Merci.

- De rien, je t'aime Samir.

Il vint m'embrasser la joue tendrement et pour la soirée, j'allais au moins dormir tranquillement car toute cette situation avait le don de me mettre très mal à l'aise.

Le lendemain, je fronçai les sourcils dû aux rayons du soleil qui venaient de me réveiller. Couché dans le lit de notre chambre, je finis par me redresser sur mes mains pour apercevoir par la fenêtre l'horizon. Le soleil tapait sur la mer, me donnant envie de descendre et de plonger dans l'eau. La place à côté de moi était inoccupée mais encore chaude.

- Alan ? T'es là ?

Je vis une silhouette sortir de la porte de la salle de bain. Mon homme seulement vêtu de son boxer qui se brossait les dents. Je jetai un œil vers l'horloge qui indiquait 09:57.