Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]

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ILIR

Bien trop stressé, je ne comptais même plus la vitesse à laquelle je roulais. J'avais entendu tellement d'inquiétude dans la voix de Samir que je me devais d'agir en vitesse. Personne sur la route, je conduisais comme si ma vie en dépendait. Et c'était un peu le cas, d'une certaine manière.

Arrivant enfin au parc où il m'a dit de venir, je garai ma voiture maladroitement devant le portail. J'ouvris la portière et sortis sous une grosse averse à la recherche de Samir. Passant le seuil de l'entrée, je pris mon cellulaire pour l'appeler et connaître sa position mais il ne répondit pas.

Là je fus vraiment pris de panique, c'était pas un très grand parc mais il n'était pas tout petit non plus. Essayant une nouvelle fois de le contacter, en vain, je me mis à sa recherche.

Les histoires de disparitions et de meurtres commençaient toujours comme ça, ne sachant pas quoi faire d'autre, je criai son nom en espérant le trouver de cette manière.

- Samir !

J'étais tout trempé. Plaquant mes cheveux mi-longs à l'arrière, je regardai autour de moi, essayant de capter le moindre mouvement mais rien. Je m'avançai plus profondément dans le parc en courant partout. Sous un lampadaire je hurlai son prénom une nouvelle fois et je cherchai dans d'autres sentiers.

Je finis par apercevoir un corps gisant au sol sur le bitume et, pris de peur je détalai dans sa direction. Il était indéniable que c'était un homme alors j'imaginai déjà le pire. M'approchant, je reconnu directement mon ancien copain couché sur le ventre inconscient. Je le positionnai sur le dos.

- Samir, Samir, j'suis là ! Réveille toi !

Son visage portait des hématomes, du sang s'était écoulé de son nez et il avait une balafre sur la joue. Il était mouillé de la tête au pied. Depuis quand il était dans cet état ?
J'essuyai toute l'eau qui avait inondé son beau visage et mis mon doigt sous son nez et remerciai le ciel en le sentant respirer. Qui plus-est son pouls battait à une fréquence normale. Vérifiant qu'il ne saignait pas et qu'aucun coup ne lui avait été porté au crâne, j'entrouvris ses yeux pour voir ses iris. Tout allait bien aussi.

On l'avait juste agressé, mais j'étais arrivé trop tard. Tentant de le réveiller sans succès, je mis mes bras sous son dos et le portai. Je pestai car il faisait son poids malgré les apparences.

Après notre séparation, il s'était mis au sport et ses larges biceps en plus de ses jambes de footballeur demandaient plus de force pour pouvoir le soulever.

Je titubai en le portant jusqu'à la voiture avant de le poser sur le siège passager. Si je retrouvais celui qui lui avais fait ça j'allais le tuer de mes propres mains. J'avais pensé à une tentative de vol mais son téléphone et son portefeuille étaient encore dans ses poches.

En l'attachant, je reçu un appel de mon père. Je soupirai avant de raccrocher, ne voulant pas le prendre. Sachant pertinemment de quoi il allait me parler, je ne daignai même pas répondre. En regardant cette fois Samir, j'hésitai à l'emmener aux urgences pour savoir ce qu'il lui était arrivé mais il n'eut pas l'air d'aller si mal que ça, il dormait seulement. Si on excluait ses marques.

Je me rendis vers chez moi, à peu près à vingt-minutes en voiture. Jetant une nouvelle fois un regard sur le mec qui avait volé mon cœur il y'a quelques années, je retournai à l'appartement décidé à le remettre sur pied.

———

Assis devant la TV, je fus coupé dans mon programme par les gémissement plaintifs de Samir signifiant son réveil.