Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]

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SAMIR

Au volant de ma voiture de société, j'avais profité d'une après-midi de libre pour rendre visite à mon père. Les petits piques de Sajid concernant mes absences me tapaient sur le système, et j'étais déterminé à lui prouver qu'il faisait fausse route.

Commençant à m'approcher de la cité, je tournai en boucle espérant trouver une place parmi autant de voitures.

Le garage dans ma résidence m'avait presque fait oublier ce problème tellement c'était pratique. Car dans ce genre de moments là, je passais parfois une demie heure à trouver un endroit où me stationner.

Passant devant mon bloc je plissai les yeux en apercevant un gars arriver en moto et un autre derrière. Les deux portaient un casque mais ils me semblaient étrangement familiers.

D'un coup je reconnu Said à l'arrière qui avait levé sa visière et mes yeux s'écarquillèrent en devinant enfin que la montagne à glace qui conduisait la moto n'était personne d'autre qu'Ilir. Qu'est-ce qu'ils faisaient ensemble ?

Pris d'une rage folle en les voyant rire et continuer d'avancer, je mis la prochaine vitesse pour les confronter. Arrivant brutalement en face d'eux, Ilir stoppa brusquement son véhicule, surpris, alors que Said s'était accroché à lui. J'eu un regard mauvais et sortis en trombe de la voiture. Ils me reconnurent sans difficulté au vu de leurs visages qui se décomposèrent.

Je claquai la porte et m'avançai déterminé. Mon petit frère descendit et essaya lamentablement de sourire et de prendre un air agréablement surpris de me voir.

— Ah Samir, t'es là, t'avais pas dit que tu passais !

Je le toisai du regard devant son hypocrisie et toquai sur son casque.

— Enlève moi ça.

Il s'exécuta, avec beaucoup moins d'aplomb. Je lui arrachai enfin sa protection des mains avant de violemment la taper contre le torse d'Ilir pour qu'il l'attrape. Said prit une expression grave avant d'essayer de me calmer.

— Frérot, pourquoi tu t'...

Je le coupai en désignant l'entrée du bloc du menton.

— Rentre.

— Mais Samir je...

— Dégage !

Il baissa les yeux avant de regarder Ilir d'un air désolé.

— Bon bah... salut.

L'intéressé hocha la tête et acquiesça en lui lançant un regard sérieux en guise de réponse. Mon frère s'éloigna avant de rentrer chez lui, avant que mon ex copain ne me toise sévèrement à son tour.

— Qu'est-ce qui te prend toi ?

— Tu te fous de moi ? Remets pas la situation contre moi !

— T'es un malade j'aurais pu te rentrer dedans !

Je m'approchai encore plus de lui alors qu'il descendit de sa bécane. Je levai la tête dû à notre différence de taille et prit le ton le plus implacable possible.

— Je sais pas ce que t'as en tête Ilir mais je te déconseille de t'approcher à nouveau de lui.

Il retira son casque avant de me lorgner confus.

— Tu parles comme si je faisais quelque chose de mal, il aime bien monter en moto c'est tout.

Je me pinçai les lèvres puis m'écriai.