Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]

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Des excuses s'imposent.
Je tiens à vous demander pardon pour cette attente. Ne sentant pas le temps passer j'ai été dépassé par mon nouveau travail et mes cours 😔.

Je sais que pas mal d'entre vous ont du lâcher ou ont été désintéressés mais je vous en veux pas du tout, vous avez déjà été d'un grand soutien.

En tout cas si vous lisez ceci je vous remercie infiniment pour votre loyauté 🤍.

Une bonne lecture ❤️‍🩹

Ulysseo 🥀

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SAMIR

Au plus les aiguilles de l'horloge de mon salon avançaient, au moins je gardais patience. J'avais essayé de joindre mon petit frère maintes et maintes fois depuis ce matin mais j'étais sans nouvelle. Raison de plus pour m'inquiéter comme un fou dans mon salon. Sajid était lui aussi injoignable.

Qu'est-ce qu'il nous a fallu pour qu'on en arrive là cette année... On se détestait les uns les autres par moments, on se cachait de lourds secrets et la complicité qu'on entretenait entre nous s'était complètement envolée. Et je ne pu me retenir de me dire que c'était de ma faute.

Au lieu de fuir mon foyer et de me réfugier dans cette vie de luxe, j'aurais sûrement dû éviter d'être aussi lâche à vouloir m'éloigner des problèmes familiaux. La source même du problème était la relation entre Said et Sajid qui s'était détériorée à une énorme échelle et mon rôle était clairement de maintenir une certaine stabilité.

À la place j'avais complètement été obnubilé par tout ce que j'obtenais. Alan m'avait fait chavirer en se montrant si entreprenant avec moi que j'avais été charmé en très peu de temps. Et honnêtement il y'avait de quoi. Même si son satané père ne voyait qu'une relation basée sur le sexe et l'argent, à vouloir me faire passer pour un escort-boy, je passais au dessus.

Depuis Ilir je n'avais plus jamais osé me remettre en couple avec un homme de peur de souffrir autant à nouveau. Mais c'est en tissant un lien spécial avec Alan que je m'étais vite senti en sécurité, compris et aimé. Et je n'allais laisser personne me mettre autant de bâtons dans les roues.

Dorénavant, il y'avait un problème majeur que j'allais devoir affronter seul, c'était Said.

La sensation de mes poings s'abattant sur la gueule de son oppresseur, ses côtes et son ventre pulsait encore. Rien que son visage suppliant en pleurs juste après son regard plein de vice et de haine me redonnait un élan d'énergie pour continuer à le battre jusqu'à ce que son souffle se coupe. Comment le mec que j'avais tant chéri d'un amour tendre et passionnel avait pu faire un coup pareil...

Je nous revoyais plus jeune, se rencontrant en cachette se faire plein de bisous à l'abri des regards indiscrets.

Mes mains autour de son abdomen en béton à l'arrière de sa bécane en train de sillonner les villes en banlieue parisienne. Ses beaux yeux pétillants alors qu'il me donnait un plaisir incommensurable à chaque fois que je le sentais en moi.

Toutes les fois où il tenait ma main lorsque nous attendions une commande au restaurant ou bien quand on s'éloignait de la ville dans des endroits paumés pour s'aimer sans se faire attraper.

Je cherchais encore qu'est-ce qui avait pu autant changer ce garçon. Sa gentillesse et sa protection n'avait pas de limite. Et même si sa vengeance contre moi était complètement démesurée par rapport à ce que moi j'ai pu lui faire, je réalisais que je l'avais profondément blessé, et que c'était sûrement ce qui l'avait poussé à faire ça. Et il n'avait pas menti quand il m'a dit que j'allais fort le regretter.