Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]

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SAMIR

- La façade est inspirée de la renaissance italienne, bien que l'immeuble ait été bâti il y'a deux ans. Vous verrez monsieur Nassiri, vous n'en croirez pas vos yeux !

En compagnie de l'agent immobilier, je visitais un des appartements qu'Alan avait trouvé pour moi via une agence pour biens immobilier de luxe. Je n'avais pas exigé un standing de cette envergure mais mon copain avait insisté pour que je les visite. Celui où j'étais actuellement se situait dans une résidence qui possédait le même type d'intérieur qu'un hôtel dans le cinquième arrondissement. Ce n'était pas du même niveau que ce que mon patron avait chez lui mais ça contrastait déjà fortement de tout ce que j'ai vécu, à savoir un logement social.

En attendant dans l'ascenseur d'atteindre le dernier étage, sur ses hauts talons, Christine, la jeune femme en charge de me faire visiter l'habitation me fit la conversation d'une voix mielleuse.

- Vous avez déjà habité le quartier auparavant ?

- Non... Pas vraiment, ça serait une vraie première.

- Vous verrez, l'essayer c'est l'adopter !

Je gloussai légèrement, elle me faisait visiter l'appartement de nuit, ce qui était une bonne technique de vente. Les lumières de la capitale allaient sublimer la vue.

Passant la porte d'entrée, je me retenu d'hoqueter de surprise juste en voyant le hall et le salon que je pouvais entrevoir. C'était plus grand que ce que j'imaginais.

En allant d'une pièce à l'autre, j'acquiesçai à chaque information qu'elle me disait tout en me projetant dans les pièces à vivre. Tout l'appartement était meublé et avec beaucoup de goût. À la fois moderne et chaleureux, dans les tons neutres mais aussi doux avec des touches de beige. J'appréhendais seulement l'annonce du montant du loyer, car certes, j'avais eu droit à une très grande augmentation, mais les agences et propriétaires parisiens étaient on ne peut plus exigeants.

- Une chambre dotée d'une suite parentale comprenant salle de bains et dressing !

L'immense lit qui trônait au centre de la pièce me fit presque saliver. Une grande fenêtre donnait une sublime vue sur le quartier.

- Nous sommes sur une surface de vingt-cinq mètres carrés, suite parentale comprise.

L'impression que tout cela n'était qu'un rêve s'intensifia. Le dressing était légèrement petit, mais clairement suffisant pour une personne. Des finitions de bois lisse, du verre et des éclairages illuminaient cet espace où je pouvais ranger tous mes vêtements...

Malgré tout ce qui se dressait fièrement face à moi, au fur et à mesure que nous faisions le tour de l'appartement, je ressentis une sorte de mal être vis à vis de ma famille. Surtout Sajid qui s'était mis dans une rage folle il y'a quelques jours. Pas une heure ne passait sans qu'il ne me faisait culpabiliser. Et je me demandais si tout cela ne devenait pas toxique. J'avais fort espéré qu'il soit heureux pour ce qui m'arrivait mais c'était visiblement trop demander.

Après le tour complet achevé, Christine m'invita à m'asseoir à un tabouret près l'îlot central de la cuisine. Elle sortit une tablette dernier cri où elle tapota dessus, ouvrant quelques applications.

- Alors au vu du peu de ce que vous avez échangé avec l'agence, vous devez avoir une estimation assez floue du financement n'est-ce pas ?

- Oui c'est ça... Vous avez déjà une idée ?

- Et bien, à fréquence mensuelle, on en serait à...

Elle me montra l'interface et je cru faire une crise cardiaque en voyant combien c'était avant même qu'elle ne finisse sa phrase.