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SAJIDIl était quatorze-heure passée et je rentrais enfin chez moi après mon shift matinal. Mes chaussures de sécurité me faisaient un mal de chien et je n'avais qu'une envie, les retirer. Au vu du silence, il n'y avait personne à l'appartement. Je pris la direction de ma chambre que je partageais avec mon plus petit frère et sautai sur mon lit, toujours en tenue de travail.
Je pris un moment pour enfin me détendre après que mes muscles aient travaillé sans arrêt. Je songeais souvent à quitter ce travail de préparateur de commande en centrale mais je n'ai rien trouvé de mieux payé pour mon niveau d'études.
Seulement le baccalauréat, économique et social et une formation dans l'administratif. C'était pas un mauvais début en soi mais ça nous rapportait clairement pas assez.
Si il y'a bien une tête dans cette maison, c'est bien Samir.
Diplômé d'un master en économie, il a enchaîné les stages et les CDD pour enfin décrocher un poste en tant qu'analyste financier dans une entreprise gérant une chaîne de salles de sport de haut rangs pour une clientèle bien spécifique. Décrochant trois abonnements gratuits grâce à ce job, il nous a plutôt bien mis, même si j'en avais pas besoin vu le travail hyper physique que je fais. Et sa persévérance l'a même mené à parler cinq langues étrangères, soit deux de plus que moi et Said. Je ne le lui montre clairement pas, mais j'ai jamais été si fier de quelqu'un que de Samir. Je le considère comme mon meilleur ami au vu du fait que nous avons trois ans de différence. Cependant je le sens toucher et entrer dans un monde qu'il a longtemps convoité. Les articles de luxe qu'il commence à porter n'ont pas l'air de le changer mais une inquiétude au fond de moi persiste. Je ne sais pas ce qu'il fait exactement de ses ressources, mise à part les factures et d'autres charges. Je ne m'en mêlais pas car il travaillait pour, mais j'avais toujours en moi cette peur qu'il quitte la maison bientôt. Je l'ai mal pris de la part de Neyla mais je tiendrais encore plus mal le coup si c'était Samir, que je veux encore garder auprès de moi.
Sur ces spéculations, je me rendis vers la salle de bain pour me rafraîchir. Une douche bien chaude soulagerait mon mal de dos et me viderait l'esprit. Je me déshabillai laissant découvrir ma peau si claire qui contrastait avec la noirceur mes yeux. Je me dis d'ailleurs que mes dernières vacances m'avait donné un teint hâlé qui me manquait, même si on complimentait ma peau si claire en général.
J'entrai sous la douche et fis couler l'eau à la plus haute température, qui m'arracha un grognement mais qui finit par un soulagement, en sentant mes muscles se décongestionner doucement après m'être habitué à la chaleur. Je plaquai mes cheveux mouillés à l'arrière. C'est toujours un moment que j'affectionnais, il n'y a pas meilleur thérapie. Je m'imaginai si je passais ce moment autrement que seul. J'essayai de me rappeler à quand date ma dernière aventure, du temps où je prenais du temps pour moi et me satisfaire. Je passai ma main sur mon torse comme pour m'auto-masser, montant vers mes pecs.
Je ne mis pas longtemps pour tressaillir et sentir ma virilité prendre du volume. J'avais toujours autant de ressource. Ma main droite descendit et j'empoignai mon membre qui devenait de plus en plus gros. Mes yeux descendirent et je me mordis la lèvre en voyant ma queue devenue si dure et imposante. J'agitai ma main en fermant les yeux en passant mes doigts doucement sur mon gland en râlant de bien-être. L'eau chaude décuplait mes sensations tant je me masturbais avec énergie. Une multitude d'images salaces me passaient par la tête dont l'envie de plonger ma queue dans une vulve bien humide. J'agitai frénétiquement ma main quelques minutes de plus avant d'exploser et de finalement expulser plusieurs jets de sperme bien bouillant. Je pouvais sentir mes boules se lever légèrement qui contenaient trop de frustration se vider. Je kiffais ma race à chaque jet. Je gémissais comme si c'était ma première branlette. J'ouvrai les yeux, les cils trempé et plein de buée dans la pièce. J'haletai tellement je n'avais pas ressenti ça depuis un moment.
Je finis de me laver et peignai mes cheveux en appliquant un soin que Samir a acheté. Habillé d'une serviette je sortis de la salle de bain et regagnai ma chambre sans attendre pour m'habiller et me préparer à sortir avec Nidhal et Ayoub, mes copains du lycée. Je mis un jogging gris avec un sweat noir (avec un short en dessous pour ceux qui savent) et des chaussettes Nike. Je retournai dans le salon où j'avais laissé mon téléphone.
J'eu un sursaut en voyant Said allongé sur le canapé, le nez dans son cellulaire. Quand est-ce qu'il est rentré.
- Said ?
- Salem l'ancien.
Il me regardait même pas, j'eu peur de comprendre qu'il m'ait entendu crier comme un animal pendant que je me branlais.
- T'as pas cours ? Pourquoi t'es là ?
- Euh, j'ai finis plus tôt. Qu'est-ce qui te prenait au fait ? Tu criais.
- Ah ça mdr, t'inquiète c'est rien. Je me suis fait mal avec la lame du rasoir pendant que traçais ma barbe.
- Où ça ?
Il posait trop de questions. Je savais plus trop quoi inventer. Il me demandait ça d'un regard incrédule.
- Oh c'est bon putain, je me branlais y'a quoi maintenant? À croire tu l'as jamais fait toi.
Il devint rouge comme une tomate et j'eu un rire nerveux.
- Me sers plus jamais la main Sajid. Et astique la douche s'il te plaît ça me dégoute.
Je ris encore plus fort alors qu'il se mettait dos à moi. Je m'approchai pour lui faire des chatouillements vu qu'il est trop sensible de côté là.
- SAJID STOP !
Je me pétais une barre tandis qu'il gigotait comme un asticot entre deux rires étouffés. Je finis par le lâcher alors qu'il reprenait ses esprits. Je finis par prendre un billet de vingt-euros que je laissais dans la coque de mon téléphone et lui tendis.
- Tiens, achète toi un truc après. Je sors avec des potes.
- Merci...
Je me préparai pour bientôt sortir quand il me demanda un truc.
- Sajid, Ayman il peut venir jouer à la play aujourd'hui ? Y'aura personne et Samir fait encore des...
- Non.
- Mais Sajid !
- Ptdr je rigole détends toi. Tardez pas trop, t'es au lit avant que je rentre sinon je te pète les reins.
- Il grimaça. Tu rentres quand ?
Je le toisai du regard alors qu'il était sérieux dans sa question. C'est pour ça que je ne plaisantais pas trop avec lui sinon il se croit vite tout permis.
- C'est moi le grand ici, t'as cru t'allais me mettre un couvre feu t'es un ouf toi.
- Mais non c'est pas ça, c'est juste pour savoir...
Je pris du temps à répondre sans savoir moi même quand je rentrais. La vérité c'est que je captais Ayoub et Nidhal pour réserver un voyage en Égypte. On allait manger, sortir et acheter des vêtements pour les vacances. Je ne le dis pas à Said ou Samir sinon ils auront trop de temps avant que je parte pour se préparer à faire les fous pendant mon absence. Je m'appuyai contre l'encadrement de la porte qui séparait le salon et l'entrée.
- Je te dirai, fais attention ça va ?
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Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]
RomanceSamir, Sajid et Said. Trois frères ne vivant qu'à trois, après que la vie les ait durement éprouvés. Trois cœurs brisés qui ont grandi et vécu ensemble, mais ayant des rêves bien différents. Arrivant à un tournant de leur vie, comment prendront-i...