Samir - Par amour pour les miens [𝐵𝓍𝐵]

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⚠️ 🔞 Présence d'une scène érotique.

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SAMIR

L'impression que ce bureau allait être ma tombe devenait une certitude. Je continuais tout de même à faire des heures supplémentaires malgré la relation que j'entretenais avec mon boss. Alan avait apparement une multitude de rendez-vous professionnels donc on ne s'était pas vus de la journée. Je m'étais gardé de lui faire part de mon agression, ne voulant pas l'inquiéter ou le perturber mais je me sentis tout de même coupable d'avoir demandé de l'aide à mon ex. Plutôt qu'à lui...

Relevant le nez de mon ordinateur, je regardai un peu les alentours de l'open-space en constatant une nouvelle fois que j'étais seul. Voulant un regain d'énergie, je partis en direction de la machine à café pour me faire un Espresso bien serré.

Actionnant la machine, seul le gros bruit du café qui coule retentit dans la pièce quand je sentis soudain une présence à mes côtés. Je virevoltai et vis Alan, un dossier dans la main.

- Alan !

- Sam' ! Ça va mon cœur ?

Il prononça cette phrase avant de froncer les sourcils en me regardant.

- C'est quoi ces marques ?

- Euh...

Je n'osai pas répondre. Hésitant à lui dire l'exacte vérité.

- Putain Samir, explique-toi  !

Il ne me laissa pas répondre qu'il prit mon visage comme l'avait fait Sajid pour mieux observer mes hématomes et ma petite coupure. J'essayai de le rassurer.

- Faut pas t'en faire, je te jure.

- Mais explique moi alors !

- C'est juste que... je me suis battu.

- Battu ? Quoi ? Mais avec qui ?

Je n'avais même pas moi la réponse. Ces gars m'avaient attaqué sans raison mais je n'ai eu aucun retour.

- Trois gars, je suis sorti courir dans mon quartier et ils m'ont tombé dessus... J'ai appelé mon grand frère avant que ce soit trop tard.

Évitant de parler d'Ilir, je mentais à mon petit ami mais c'était peut-être mieux comme ça. Ça venait à peine de commencer et j'avais pas envie de le faire douter de moi, sachant que je me sentais bien avec lui. Il me jaugea sous cette explication douteuse avant de me prendre la main, toujours en colère. 

- Je comprends pas pourquoi tu restes dans ce sale quartier ! Tu as un bon salaire, des avantages... Viens habiter à Paris même.

Soufflant à sa question, je ne pu m'empêcher de me dire qu'il avait juste, or ça restait compliqué.

- C'est pas si simple Alan. Je suis pas prêt à vivre sans mes frères, ils sont tout ce qu'il me reste.

Il prit ma joue dans sa main et mon cœur s'emballa à ce contact. Des sentiments naissants à son égard grandissaient en moi et je ne pouvais plus le nier.

- Rien ne t'empêche d'aller les voir. Tu as travaillé si dur en plus pour t'en sortir. Tu vas pas me dire que tu as honte d'évoluer ?

- Certes, mais Paris ça reste très cher... Comment je vais pouvoir financer tout ç...

- Je t'aiderai.

Sa réponse était ferme et implacable. Il était très sérieux en ancrant ses yeux dans les miens. J'entrouvris la bouche de surprise, prêt à débattre. Ses cadeaux hebdomadaires me mettaient déjà mal à l'aise, mais accepter ça de sa part c'était trop.