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Mai 2019

France 

PDV HAKIM

-Ou est ce que tu m'emmène? 

A peine monté en voiture, elle me questionne. 

-Bonjour déjà?

Elle me tchéque, ça a le don de m'énervé. Je lui chope le menton et lui embrasse la joue. Elle s'attache et je prend le volant.

-Tu as eu ton bonjour, tu m'emmène où?

-A la mer.

-A la mer? On va en Normandie?

-Oui madame. 

-Mais non?

-Si. 

-Okay. elle sourit. 

Elle prend mon portable et met la musique. J'ai conduit d'une traite jusqu'à Deauville. On a été se prendre un macdo qu'on a mangé sur la plage pendant le couché de soleil. 

-Tu viens on va mettre les pieds à l'eau? elle dit.

J'ai pas le temps de répondre qu'elle est déjà parti. Je tire rapidement mes chaussures et on va vers l'eau. Je la rejoins et glisse ma main dans la sienne. La marée était basse, on a mis un petit peu de temps avant d'atteindre l'eau. Elle est en tailleur, elle remonte rapidement son pantalon et va dans l'eau.

-Viens elle est bonne.

Je l'imite et je vais la rejoindre.

-Sa mère, elle est froide. je râle.

-Mais non, elle est bonne. T'abuse. 

Elle me regarde et m'éclabousse.

-T'es morte. je souris.

Je pose mon portable, mes clés et mes papiers et je fais la même. 

-Attend. Je pose mon portable. 

Elle pose et on part sur une bataille d'eau en pleine nuit, avec une eau très très très froide. Je la serre dans mes bras, morte de rire. 

-J'ai gagné. je souris fièrement. 

-Tu me fatigues.

Je souris et lui vole un baiser. 

-T'es gelée. 

-Je suis trempée. 

-On va trouver un hôtel. 

On est remonté à la voiture et on a bouger un peu plus haut. Le premier hôtel on s'est fait recal tout comme le deuxième.

-Bonsoir. souris Jo. On voudrai une chambre pour la nuit.

-Je suis désolé, nous comme complet.

-Vous connaissez un autre hôtel? elle demande.

On ressors bredouille.

-On dort dans ta voiture. elle dit. C'est pas grave.

-Y'a pas le choix. On va avoir froid.

-Nan, on va se serrer. elle sourit. Faut juste que je me change. 

On retourne à la voiture et on trouve un parking tranquille pour la nuit. Ca a l'air plutôt sécurisé et en plus on est face à la mer. Joséphine prend son sac derrière. Sans pression elle se change et enfile des vêtements secs.

-Putain, je n'ai pas pris de pull. 

-J'en ai un. 

Je lui donne et elle l'enfile direct. 

-J'aime ton parfum. elle dit. Il sent bon. 

-Je sais. 

-Ta gueule.

Je me change aussi, j'étais également tremper à cause de ces conneries. On a allonger les sièges arrières si bien qu'on arrive à faire une sorte de lit.

-Ca fait trois mois qu'on se connait. je dis.

-Aujourd'hui? 

-Ouais.

-Ca ne fait que trois mois. J'ai l'impression que ça fait beaucoup plus. 

-Moi aussi. Tes soeurs n'ont rien dit?

-Elles ont eu tellement de questions. Mais je ne voulais pas répondre à tout. Théa m'a dit qu'elle était heureuse.

-Pourquoi?

-Elle a dit "Parce que je retrouve enfin ma soeur"

-Je trouve aussi que tu as changé. 

-Ah ouais?

-Sur ton style, t'es plus apprêter qu'avant. 

-Tu n'aimais pas avant? 

-Je n'aurais pas aimé je ne serai pas venu m'asseoir à ta table. Et je t'aurai encore moins payé un verre. Mais oui, tu as changé, j'ai l'impression que tu t'affirme plus et que tu es plus souriante. C'est cool ce qu'elle a dit nan? 

-Ouais. 

-Quand tu fais ça c'est que tu cogites.

-Je fais quoi? 

-Tu joues avec tes bagues. Tu penses à quoi? 

-Ca fait trois mois, ça va nous mener ou? 

-J'en sais rien. Tu t'en va pour les vacances? 

J'évite le sujet, parce que mettre des mots sur nos relations n'est pas facile. D'autant plus que je suis marié. C'est pas juste comme ça. 

-Ouais on va les deux semaines à l'ile de ré.

-Tu pars quand? 

-Lundi.

-Je te vois plus pendant deux semaines? 

-On se revois en juin en gros.

-Et après je m'en vais deux mois.

-Ou ?

-En tournée.

-C'est vrai. C'est peut être bien aussi.

-De quoi? 

-Prendre un peu de distance. 

-Sauf que tu sais comme moi, qu'on ne saura pas être éloignée. 

-Je sais. Mais mais ça peut être bien. 

Je souris et je l'embrasse.

-C'est pour que je ferme ma gueule?

-Exactement. 

Elle rigole. Au final, impossible de fermer l'oeil de la nuit, on a eu si froid. On a tenter de faire des couverture avec nos manteaux et des tapis de la voitures. Mais même ça et en se collant on a pas réussi à se réchauffer. 

On a été s'acheter un petit déjeuné dans une boulangerie avant de revenir le manger dans la voiture pour profiter du levé de soleil. Jo vient se caler dans mes bras. Même sans avoir dormi elle reste magnifique, cette meuf est incroyable.

-Merci. elle dit.

-De quoi?

-De m'emmener ici. C'est une bonne idée. 

-C'est pas ici que j'aurais aimé t'emmener. 

-Ou ça? 

-Sur une plage paradisiaque. 

-Un jouer peut être qu'on pourra le faire. 

J'aimerai lui faire la promesse. Mais je suis incapable d'en être sur à 300%. Je crois que c'est ce que j'aime aussi dans notre relation : il n'y a pas routine, pas de certitude. On vit au jour le jour. Et ça m'a manqué de vivre comme ça. 

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