Nous sommes interrompus dans notre discussion dans l'arrière-boutique par les bruits de la sonnette d'entrée. Je râle en silence me disant qu'on était bien toutes les trois à se raconter nos vie. Que fais une jolie blonde telle que moi, lors de son premier jour de congé, elle passe voir à l'improviste ses copines. Et que n'avait-elle pas prévue la belle Estelle...Que le magasin ne ferme pas tous les mardi midi. Heureusement, je suis pleine de ressource, ni une ni deux, je nous ai acheté des salades bios sur le marché hebdomadaire de Royan. Nous étions bien partis pour passer un super moment amical dommage. Je tends l'oreille pour essayer de discerner la discussion qui se joue de l'autre côté de la réserve. Priant pour que l'individu, nous ayant dérangé soit juste de passage. Le ton monte, étrange, je ne discerne pas bien les raisons de ce changement d'attitude...Ma nature curieuse guide mes pas, je me rapproche pour capter les brides de la conversation. De mon ouïe, je distingue petit à petit les cris de colère d'une future mariée. Je ne comprends pas tout mais elle semble vouloir tout annuler. Piquée par mon envie d'en savoir plus, je me rapproche jusqu'à tendre la tête pour mettre un visage sur cette femme. Le visage rougit, les traits tirés, elle semble au bord du gouffre. Elle parle à une vitesse folle mais je l'entends de mieux en mieux.
— Comment – a – t – il put me faire une chose pareille ? Nous sommes ensemble depuis cinq ans. Ce mariage, on le prépare depuis trois ans. J'ai donné mon énergie, mon cœur, mon âme dans ce projet. Lui, il envoi tout cela au feu juste pour une partie de jambe en l'air avec une pétasse.
— Respirez Madame Gomez, prenez un moment pour retrouver votre calme... Acceptez ceci et asseyez-vous.
— Non je ne veux pas m'assoir.
Cassie lui tend un mouchoir, Marie lui apporte un verre d'eau, cette dame renifle de tristesse. J'ai beaucoup de peine pour elle. Je lisse avec mes mains mes cheveux, j'affiche mon plus beau sourire puis me décide à sortir de ma planque. La cliente semble surprise par mon arrivée soudaine, cependant, les mots se déversent par flot de sa bouche, Madame, la future épouse a besoin de vider son sac. Je ne peux m'empêcher de venir toute suite à son contact, avec délicatesse, je pose ma main sur la sienne en signe d'affection.
— Je sais, ce que vous traversez et très douloureux, je ne suis qu'une inconnue à vos yeux j'aimerai beaucoup vous aidez. Dans pareil situation, les bons mots manquent, je suis de nature à cerner rapidement les gens, d'un regard, je ne me trompe pas en prétendant voir en vous une femme forte et magnifique. Un être humain sensible, radieuse, accablée par le chagrin aujourd'hui, mais demain ou les jours suivants, avec temps et patience, vous serez vous relever. Arrêter le mariage maintenant, dans ce tourment qui vous submerge, croyez-moi, c'est la meilleure décision à prendre. Une preuve irréfutable d'un profond respect pour vous-même.
Madame Gomez me regarde droit dans les yeux, ses mains tremblantes se calment, j'ai capté son attention alors je poursuis.
— Vos larmes roulent sur vos joues, marquent au fer rouge votre douleur, ses preuves de votre souffrance seront un jour votre force. Il y a en vous un courage dont vous ne soupçonné même pas la puissance. Votre ami vous a trompé c'est bien cela ?
Elle acquiesce d'un signe de la tête. Je m'accroupie à sa hauteur, je veux qu'elle voit à quel point, je la respecte, je lui témoigne d'un simple regard toute la sympathie tapissant mon être.
— Vous allez vous relever, vous pouvez avoir foie en mes paroles. Laissez-vous le temps, vous verrez c'est possible. Croyez-moi, je sais ce que je dis.
Elle me murmure d'une voix à peine audible.
— A vous aussi, on a été infidèle ?
— Non pas moi...
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Notre monde tourne à l'envers.
RomanceSi, on était une couleur , elle serait un mélange de rouge et de bleu. Pour toutes ses fois où nos êtres se sont attirés et tout autant repoussés. L'harmonie d'un désaccords de nuances de violet et pourpre. Si, on était un lieu, on serait une mon...