Perdu, englouti dans la contemplation d'un simple bout de tissu coulissant contre l'éclat de sa peau, mon monde s'effondre. Impossible de détourner mes pupilles de ce spectacle, Cassie me fascine, la volupté de ses courbes constitue un appel à la tentation. Inexplicable, fasciné, j'éprouve pour la première fois l'envie d'expérimenter un geste interdit. J'ai comme une lubie viscérale de la toucher, de sentir sous mes doigts la chaleur de son corps. Lorsqu'enfin je me saisis de sa bretelle de soutient gorge, je suis subjugué par la douceur de son épiderme. Amarré dans le port de ses prunelles vertes, je lui hurle silencieusement à quel point, elle m'attire. Oui, Cassie me hante un peu plus chaque jour qui passe, ce soir, je me montre déraisonnable, je la veux tout simplement. Enivré par mon désir, je chasse la prudence à coup de pied au cul, laissant le temps à mes doigts de graver leurs empreintes dans sa chair délicate. Si, j'avais le choix, je préférai plutôt lui faire voler son haut et sa lingerie, mais ma conscience n'a pas tout à fait disparue. Je me retiens de la prendre la toute suite à même sa chaise. L'option de remonter ses vêtements sur son épaule est validé, je me mors l'intérieur de la joue, pour ne pas gémir, je ne pensais qu'un geste aussi banal pouvait devenir aussi sensuel. Ses iris sont dilatés et malgré le brouhaha environnant, je perçois les pulsations de son rythme cardiaque. Elle aussi me désire, son visage l'a trahit, elle est si belle. Dommage, j'avais presque oublié que nous n'étions pas seuls, les autres nous rejoignent pile au mauvais moment, ma belle-sœur se redresse d'un bon, je n'ai pas le temps de la retenir. Son corps caresse le mien en passant, un geste fugace mais qui ne me laisse pas indifférent. Cet épisode fini, mon entre-jambe réveillé, je réalise enfin les conséquences de mon acte. Vie de merde...Qu'est-ce que je viens de faire ?
Cassie en profite pour s'échapper de moi et part en direction de la salle de bain. Mon frère et Tempérance sont en grandes conversations et sollicitent mon avis sur un sujet qui ne m'intéresse pas du tout. Je n'arrive pas à me détendre, je ne pense qu'à elle. J'ai besoin de m'échapper, de prendre à mon tour l'air. Je m'excuse auprès d'eux et sort retrouver l'oxygène qui me manque dans le jardin.
Mes pas s'aventurent sur les graviers à une vitesse folle, direction le jardin vers le salon extérieur. Je dois mettre le plus de distance possible entre l'intérieur de cette maison et mon état émotionnel. Je m'affale dans le canapé tressé marron non sans pousser un soulagement d'être enfin assis. Le dos vouté, le corps en vrac, je me masse l'arrière de la nuque pour espérer chasser ses idées obscènes influant sans arrêt dans mon esprit. Depuis quand je suis devenu aussi pervers. Je vais finir par croire ce qu'on dit sur les hommes...On ne pense qu'avec notre...Et redescend toi petit con ! Ce soir, je suis l'exemple typique du dépravé déluré, si je pouvais je n'assommerai. Je ferme les yeux, ma respiration est erratique comme si j'avais couru des kilomètres. Il est temps de remettre de l'ordre dans toute cette cacophonie.
A travers mes paupières closes, une lueur apparait, je papillonne du regard pour savoir d'où celle-ci pourrait parvenir. J'aperçois la lumière d'une fenêtre sur le bas-côté de la maison. Je me lève pour deviner de quelle pièce il s'agit, j'ai déjà ma petite idée sur la question. Les volets ne sont pas fermés, une silhouette se dessine. Une forme féminine vu l'allure, je mettrai ma main à couper qu'il s'agit de celle qui martyrise ma boîte crânienne. Je sais, je devrai me conduire en gentleman, lui foutre la paix, regarder ma bague, réfléchir à l'avenir, aux conséquences. Je devrais...Mais là ce soir, j'en ai rien à foutre. Je me dirige vers la porte du sellier qui j'espère est resté ouverte. Discrètement, j'entre à l'intérieur, j'entends l'écho des conversations des invités, je cherche sans réfléchir à traverser le couloir pour la retrouver. Possédé par une force étrange et animale, je continue mon périple jusqu'à ce que la porte s'ouvre devant mes yeux. Je tombe nez à nez avec cette rousse électrisante qui est à son tour très surprise de me retrouver en face à elle. Les pointes de ses cheveux sont humides, je suppose qu'elle a dû se passer de l'eau sur le visage. Les quelques gouttes mouillés finissent leur courses à la naissance de sa poitrine, il ne m'en faut pas plus pour basculer. Alors que ma belle-sœur pense s'esquiver, je lui barre le passage, ma carrure est imposante, mon regard déterminé, Cassie déglutit, elle recule à l'intérieur.
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Notre monde tourne à l'envers.
RomanceSi, on était une couleur , elle serait un mélange de rouge et de bleu. Pour toutes ses fois où nos êtres se sont attirés et tout autant repoussés. L'harmonie d'un désaccords de nuances de violet et pourpre. Si, on était un lieu, on serait une mon...