Allongée dans se lit chaud du matin, j'essaye tant bien que mal de contrôler les gémissements qui s'échappent de ma bouche. Sa peau contre ma peau m'enveloppe de tant de douceur et plaisir. Je le sens accélérer la cadence, chaque coup de rein me rapproche de l'orgasme. Son souffle se double, j'entends les battements de son cœur résonner contre le mien. Sa bouche m'emprisonne, nos langues se caressent plus intensément. Bien que j'aime ce moment auprès de lui, je le presse d'avantage contre moi, en passant mes mains sur ses fesses. Afin qu'il s'enfonce d'avantage puis termine cet enivrant supplice. J'ai perdu toute notion de temps, mais je suis certaine que nos ébats doivent se conclure sous peine d'être interrompus par le bruit strident de notre réveil.
Je murmure à demi-mot son prénom...
— Benjamin...
Un seul regard, il me comprend, un dernier coup de rein puissant, sa jouissance s étouffe dans le creux de mon cou. Je m'accroche à son dos puis vient à mon tour.
Deux secondes seulement, nous voilà à nouveau propulser dans la réalité avec la sonnerie de l'alarme de nos téléphones, nous scandant qu'il est temps de nous lever. Il ne faudrait pas rater ce petit quotidien de bonheur que nous vivons chaque jour.
— Quel synchronisation, on ne pouvait pas faire mieux.
Benjamin, me serre contre lui tout en passant ses mains délicates dans mes cheveux.
— Tu parles... Même pas le temps de se lover dans les bras l'un de l'autre que tu vas toute suite filer sous la douche.
— Je sais mon ange, mais une belle journée vient de commencer. Faire tendrement l'amour à sa femme avant son réveil, il n'y a pas mieux pour mettre de bonne humeur. Je cours sous la douche, mais je t'aime mon amour.
Il se faufile au pas de course dans la salle de bain.
Et moi pendant ce temps, je reste là à fixer le plafond. Pourtant, je sais que je devrais me lever mais je n'en ai pas le courage. J'anticipe déjà dans un coin de ma tête, le déroulement de cette journée qui s'annonce. Je ne me sens pas d'humeur à être étouffer par le train-train de la vie. J'étais bien dans ma bulle de plaisir, si Benjamin n'était pas si pressé on aurait pu le refaire...Mais non... Chaque moment possède une case bien précise. Même pour s'envoyer en l'air il fallait aligner nos agendas.
Je soupire à cette pensée, j'observe les murs de notre chambre, cette couleur que nous avions choisi, il y a de cela six ans, aujourd'hui me sort par les yeux. Qu'est ce qui nous avait pris ? Taupe c'était la couleur tendance du moment. Maintenant, elle m'insupporte, je la trouve terne. Tout comme ma vie...Où est le peps, la folie ? Puis mes yeux s'arrêtent sur mon cadre préféré, il abrite une photographie, dessus, deux jolies petites rousses, deux petites frimousses adorables avec leurs fossettes aux joues. Espiègles et rieuses s'amusant dans les dunes du Pyla, prise pendant des vacances en famille bien mérité. Elle n'était pas digne d'un photographe professionnel, mais je l'avais encadré. En remerciant mon dernier smartphone de faire de si jolie photo. Mes filles sont magnifiques, oui d'accord je ne suis pas objective, elles illuminent ma vie d'un éclat lumineux et fort tel le phare qui me ramènera toujours ici, à mon point d'amarrage.
— Tu es encore au lit? Tu sais que les filles ont de l'école se matin...Tu préfères que ça soit moi qui les réveils...car Abygaëlle, le matin sa maman c'est sacré.
Benjamin revenu dans la chambre me fait sursauter, je ne pensais pas qu'il avait déjà terminé de se préparer.
— Non non, je me lève, j'ai eu une petite absence en contemplant la photo de nos princesses.
A peine, ma réponse formuler mon mari s'éclipse, il continue son bonhomme de chemin sans se soucier de mon état. Parti, dans la cuisine, pour faire le même rituel. Allumé sa cafetière, grillé des tartines, checker ses mails et voilà il était prêt à aller travailler.
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Notre monde tourne à l'envers.
RomanceSi, on était une couleur , elle serait un mélange de rouge et de bleu. Pour toutes ses fois où nos êtres se sont attirés et tout autant repoussés. L'harmonie d'un désaccords de nuances de violet et pourpre. Si, on était un lieu, on serait une mon...