Hauts ébats... et heurts pourpres

De l'amour roi de l'esclave pour son Maître (SM et romantique !)

A ma surprise, à mon étonnement,
Elle est venue l'heure de l'engagement.
A ma grâce, à sa délicate beauté,
Elle est venue l'heure de se donner.
Ainsi se forment mes espoirs.
Elle est venue l'heure de se recevoir.

Elle est présente, l'heure solennelle.
Elle est présente, l'heure éternelle.

Et en toute mesure et de chaque chose,
Prenant ampleur dans nos vies :
L'autre par devant soi, prend le don qui lui est fait,
Et soi par devant l'autre se livre à sa sagesse.

La décision est réfléchie,
Posée, et longuement mûrie :
A lui, je me consacre,
A lui, j'offre son sacre,
Il fera ma loi, il sera mon roi !
Je suis à lui, j'en fais ma foi.
Pour lui, je fais le vœu
De me lier à son destin.
Me délier, nul ne le peux,
Il est mon Maitre,
Il est mon Souverain.
C'est de sa main
Que je veux naître.

Par devant lui, je me fais son esclave ;
De lui, j'accepte toute entrave,
Par devant moi, il me prend en son soin,
Et fait de moi, l'un de ses biens.

Et c'est alors que ma main
Sur mon coeur soudain se pose.
Rien de préparé,
Rien de prémédité
De l'acte souverain
Qui à moi s'impose ;
les mots se font d'airain
Dans ma bouche qui ose :
- "Voulez vous être mon Maitre ?"
Il me répond :
- "Oui, je le veux."
Et je déclare formant le lien :
- "Alors, qu'il en soit ainsi ! A vous je me donne comme votre esclave. Disposez de moi selon votre volonté."
Et lui, prenant ma main et découvrant mon coeur :
- "je t'accepte comme mon esclave et je te prends pour mien. Ton coeur m'est donné, de lui je prends le soin. "

Et c'est touché par l'émotion, que mes genoux tombent à terre.
Mes yeux rougis vers son visage, lentement, se lèvent,
Mes bras se serrent autour de sa taille et tendrement l'étreigne,
Puis je pose ma tête contre son bassin, et je murmure :
- "Merci mon Maitre. Car c'est par vous que cessent tous mes chagrins."
Et c'est alors qu'autour de mon cou, le collier se scelle.
Ainsi soit-il !