Terres arides

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Oh, mes vives larmes, entendez vous mon chant ?
De l'aube à son vacarme jusqu'à la nuit des temps,
Voyez mourir mes charmes, enterrez mes amants,
Passés au feu des armes, sous les yeux des passants.

Reviendrez-vous jamais, ô mes amours splendides ?
Tant de choses ont brûlé, incendiées par le vide,
Les cendres font fumées, Mes terres sont arides,
Ma bouche reste fermée sous le poids de ses rides,

Oh, siècles érodés aux falaises aiguës
Les temps sont donc passés, les amours sont perdues,
Les âges m'ont broyés, militants assidus !

Oh, mes ans, emportés et lointains, soyez sages,
Accordez-moi pitié, refoulez vos présages,
Un instant, redonnez espoir à mon visage.

Hauts ébats... et heurts pourpresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant