UNE POÉSIE INCARNÉE :
Un cœur de chair et de sang en image de fond ; le mien, le vôtre, le leur... et un titre à entendre d'autant de façons qu'ils pourraient s'écrire :
Hauts ébats et heurts pourpres ;
Hauts et bas, et heures pourpres ;
Ose et ba...
Au langueur Matinale, Quand affleurent Les chaleurs Des vigueurs Estivales, Souffle leur Ta douceur !
L'aube est là. Chante là. Fleurissons Ma passion. Mon amour, En ce jour Ait la foi. Suis son pas !
Le sonneur Amical À son heure Veut fraîcheur. Mais senteurs Virginales Font candeur Et tiédeur.
Suis son pas, Pas à pas. Respirons ! Ma passion, Mon amour Suis son cours, Lit de soie Veille-moi !
J'ai l'ardeur Végétale. Mon semeur Est flatteur, Mais, odeurs Marginales Ont la peur Des fadeurs.
Veille-moi ! Sous tes doigts, Caressons ! Ma passion, Mon amour, À l'entour, Fait appât. Retiens-toi !
Fruit hâbleur Qui exhale Sa rumeur De grandeur, Tes humeurs Picturales Font pâleur Sans saveur.
Retiens-toi ! Fait ma joie. Mûrissons ! Ma passion, Mon amour En séjour Là sera. Attends-moi !
Mon cueilleur, Sois royal ! La splendeur Veut lenteur. Attends l'heure Idéale Des rousseurs De mon coeur !
Attends-moi ! Goute-moi ! Profitons ! Ma passion, Mon amour Se savoure. Prêt pour toi, Je suis là !
Mes couleurs Sont nuptiales. Parfumeur Fait ampleur, Roi de coeur Impérial, Enchanteur De bonheur.
Je suis là, Tout à toi. Nous jouissons ! Ma passion, Mon amour, Pour toujours, Est pour toi, Toi mon roi.
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* COMMENTAIRE DE POÉTIQUE : l'art de la phonétique aux mathématiques.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l'écriture et le choix de sa versification, voici en partie le décodage de sa structuration en lien avec son contenu (parce que cela est important à dire pour moi) :
Ceci n'est pas seulement un poème, c'est un hymne à déclamer, une chanson à vocaliser à haute voix (comme devrait toujours l'être la poésie), écrit à la gloire de l'amour et de la passion, formant un écrin musical et phonique pour y laisser se déployer au travers du verbe les pas de danse délicat des mouvements de la rencontre de corps qui se séduisent s'effleurent, se rencontrent s'apprivoisent, s'embrassent et pour finir s'extasient. Pourtant, rien n'est dit de charnel. Car, si d'un côté c'est la structure phonique de ces vers à 3 pieds qui fait chanter amour et passion, le verbe, quant à lui, s'en tient au registre végétal, floral, et du fruit enliasse dans un écrin de charme, de floraison, de sensation, de séduction, de tension, de tentation éveillant dans son chemin de la fleur jusqu'au fruit épanouit de la passion, né dans la précaution et l'attention de l'un pour l'autre dansé à chaque pas, à chaque pied avec élégance tendresse et partage.
J'ai pris l'attention d'organiser cet hymne floral avec une architecture à la fois simple et d'une régularité mathématique au service de mon sujet : l'amour ; la passion ! Car je vois dans l'amour porté à son harmonie une mathématique du temps de l'un et de l'autre. Des nombres qui sont des clefs musicales vont ainsi rythmer l'œuvre constituée de 12 strophes (comme les heures d'un cadran d'horloge ou du calendrier des mois de l'année) constituées chacune de 8 vers (comme les pétales d'une marguerite, ou d'une fleur d'églantier double), versifiés en vers de 3 pieds seulement. (Je reviendrai sur le choix de la l'extrême brièveté des vers, cars il est une gageure.) Soit : 3 x 8 x 12 = 288 syllabes.
