Je suis une maison hantée,
Une aile droite et l'autre en biais.
Vers où vais-je pouvoir voler
Les âmes qui sont oubliées ?
Une musique qui serait
Plus douce qu'un menu ballet
Et viendrait là me consoler
Sur le miroir de mes « j'étais »...Valse murmure ma misère
Dans les cyprès que l'on enterre
Ils jetèrent là, juste à six pieds
Mon cœur brisé dessous la terre.
Quels souvenirs à tricoter
Pour encore en être habitée
Dans mon palais de cimetière
Au bout de la plus grande allée.Mes chandeliers sont tous remplis
De bougies toutes consumées.
Rien ne chante encore la vie
Que les graines de pissenlit
Qui poussent là entre les pierres
Fleurissant dans mon grand parterre
Où personne ne vient plus prier
Dans la chapelle de mes lierres.Pourquoi y a-t-il tant de poussière
Recouvrant l'âme de mon passé ?
Sur le tombeau de mes prières
J'avais écrit tant de rivières
De mots d'amours pour mes amis
Qui avec moi sont là aussi.
À chanter et puis à danser
Sur les dalles encore aujourd'hui .
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Hauts ébats... et heurts pourpres
PoesíaUNE POÉSIE INCARNÉE : Un cœur de chair et de sang en image de fond ; le mien, le vôtre, le leur... et un titre à entendre d'autant de façons qu'ils pourraient s'écrire : Hauts ébats et heurts pourpres ; Hauts et bas, et heures pourpres ; Ose et ba...