Au surcis de la peine

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Et dans ces jours qui m'étreignent,
et où je pleure, c'est bien sûr,
il est en mon cœur, comme une certitude ;
c'est pour moi qu'il est écrit :
"que le mal s'éteigne et soulage ma peine",
pour moi et mes semblables,
quand l'heure sombre nous abime,
et fait couler sur l'âme le voile obscur
de la souffrance et de la cruauté. 

Entendez là, nue et crue,
pas comme une gifle,
pas comme une morsure,
ni comme le coup du fouet sur votre peau fragile,
mais comme le cri de la douleur,
celle qui frappe sur mon âme
et fait hurler dans la nuit
comme un loup qu'on écorche et dépèce.

Ce n'est pas vous qu'il blesse,
c'est moi qu'il a démembré.
Ce n'est pas vous qu'il mord,
c'est moi qu'il a dévoré.
Et quand le fauve, par le piège de la douleur
est retenu, prisonnier,
nulle chance qu'il reconnaisse la main qui le sauve,
il ne voit que sa blessure
et la violence qui le tue.

Je vous aime, pourtant. Je vous aime.

Hauts ébats... et heurts pourpresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant