Quand l'amour se meurt

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Il est un temps où l'on ressent de l'amour un élan irrésistible, si intense et si flamboyant qu'on vient à le consacrer.

Il est un temps où, parfois, dans le cours de cette histoire d'amour, l'amour lui-même vient à mourir. C'est un temps flou et indistinct. On ne sait pas vraiment quand il se produit. Mais on saura, bien plus tard, qu'il s'est produit.

Il est un temps, aussi, où l'on s'accroche à toutes griffes à cet amour tant on se souvient avec une intensité brûlante du bonheur qu'il fut, et tant cet amour fut beau et merveilleux. Pourtant on veut encore garder espoir. Et ce temps dure, et dure, aussi longtemps que cet amour fut heureux.

Puis vient un temps où la douleur et la souffrance surpassent tout. Alors vient l'insupportable. C'est un temps parcouru d'un abominable cortège d'horreurs quotidiennes. Et comme une fleur effeuillée jusqu'à son dernier pétale, il faut bien accepter, pour survivre, de faire cesser nos pleurs.

Et, comme un dernier souffle, vient un instant d'une brièveté sans nom où ce si long partage consacré vient à expirer à une date, une heure, une minute, une seconde si précise que l'histoire s'éteint par une signature en bas d'un acte d'état civil.

Hauts ébats... et heurts pourpresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant