À tous ceux que tu aimes, tu te dois

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Doucement, mon cœur, doucement,
Ne sois pas si âpre, ne sois pas si dur,
N'écoute pas tous ces reproches que tu te fais,
Toutes ces critiques, tous ces jugements sévères.
Il n'est pas l'heure pour se faire plus de mal.

O, je vous en prie, Voulez-vous bien vous taire,
vous, les voix de mon âme,
Je sais qu'il est si difficile pour vous de faire silence,
Tant de choses que vous regrettez, amères,
Tant de choses que vous exigez de moi, toujours.

Il est si difficile de se faire pardon.
Oui, je le sais, il est si tentant de se mordre.
Il est si tentant de se noyer de remords.
Et qu'il est si difficile de tenir en équilibre,
Et ne pas céder à se laisser chuter.

Alors, mon cœur, sois doux avec toi-même,
A contre courant de ton jugement,
Trouve le goût de regarder ce que tu as de beau,
Trouve la force de regarder ce que tu as su faire de bien.
Donne-toi encore du temps.

Dis-toi que tu as tort, et garde la raison,
Ce que tu crois n'est pas justice,
Ne te laisse pas sombrer profond,
Et laisse en toi monter la chanson de la douceur
Bien plus que celle de la douleur.

Et songe, à ces beaux instants que tu as su donner,
Tous ces jours déjà, et ce matin encore.
Demain tu sauras bien faire,
Demain tu sauras faire mieux.
Demain, tu t'aimeras mieux.

Et, à ceux que tu aimes,
Tu sauras trouver les mots qui apaisent,
Tu sauras faire tous ces pas de danse
Qui procurent la grâce,
Et les soulager de ce qui leur fait si mal.

C'est pour cela que tu vis,
C'est pour cela que tu bats, mon cœur,
Alors, cesse de te battre toi-même,
Oublie la haine de soi, pense à l'amour.
A tous ceux que tu aimes, tu le dois.

A tous ceux que tu aimes, tu te dois !

Hauts ébats... et heurts pourpresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant