UNE POÉSIE INCARNÉE :
Un cœur de chair et de sang en image de fond ; le mien, le vôtre, le leur... et un titre à entendre d'autant de façons qu'ils pourraient s'écrire :
Hauts ébats et heurts pourpres ;
Hauts et bas, et heures pourpres ;
Ose et ba...
_____________ TOUTE PARRÉE ______________ Que se passe-t-il Derrière les mots ? Si versatile S'en va leur flot.
Se pourrait-il Cachant leur lot Qu'ils se refilent Mes oripeaux ?
Perdant le fil Je ne sais trop. Tout se défile, Sans plus d'écho.
Pardon, plait-il ? Mon air si sot Un peu débile Me met en pot. _______________ RUPTURE _______________ Comme une plante Déshabillée, On me présente Dépareillée.
Qu'on m'interrompe Avant cet heurt : Ainsi se rompent Les fils des leurres ! ______________ IDENTITÉ ______________ Je vous disais Qu'on m'ignorait, Qu'on n'écoutait Pas que j'errais...
Dans des couloirs sans m'entrevoir Qu'aucun regard Ne m'accapare !
Je suis perdue. Je ne sais plus. J'aurais voulu Que l'on me crue...
Lorsque je dis Que par ici Se terre ennui. On me défie :
Quel caractère ! Cette mégère Est bien amère ! Je dois me taire !
Car par ici, On se méfie De mon avis ; Dépit m'épie ! ________________ TELLE EST MA TÊTE ________________ - Ô, dieu pourtant, Qu'on ne m'en blâme. C'est seulement Pour fuir mon drame.
- Oh, mes enfants, Être une femme, Et dignement Tenir sa flamme...
Fuir de se voir S'entremêler Dans un miroir échevelée !
Remise au lit Toute défaite ! Sans mise en plis Quelle est ma tête ?
Cheveux bataillent, Mine creusée, La mort se raille De mon reflet. ____________ EN DIGNITÉ ____________ Et tout ce temps Pour que s'entend Mon cœur ballant Leur prend cent an ! Rageusement, La peur s'étend, Me terrifiant Faisant sang blanc !
C'est sans arrêt Tant je m'effraie Que je ne sais Ce qui est vrai Ou qui parait D'un temps d'arrêt Qui partirait Pour tout jamais. ______________ TOUTE DÉFAITE ______________ Je n'ai plus rien, Dépossédée ; De choix, aucun À décider. « Est-on quelqu'un Quand dépouillé, Même de sa fin, On est privé ? »
Besoin précieux, Pour résister, J'avais le vœu D'être coiffée, Et qu'à mes yeux Bien apprêtée, Je trouve un peu De dignité.
Et s'il vous plaît Entendez-le, Ce présent fait Un temps heureux, Ah que j'aimais L'égard des yeux Donnant respect ; J'en eu si peu ! ______________ EN SÉPULTURE ______________ Tous ces serpents Vont me tuer, Me pétrifiant, Et putréfier.
Et quoi qu'ils veulent, C'est assassin ; Dans un linceul On me détient ! ______________ * hommage à ma maman deux ans avant son décès.
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