Oh, j'ai le cœur qui saigne
Comme soleil couchant
Dans son sang, il se baigne
Dans la mer, rougeoyant.Je ne suis pas normal.
Je ne suis pas humain.
Et les amours morales.
Ne font pas mon chemin.Et qu'il pleure ou qu'il vente,
Je préfère être un fou,
Que vivre amours galantes
Sans conduire à mon tout.Qu'à souffrir des contraintes
De tous les biens-pensants,
Je meurs sous leur empreinte
Je veux fuir maintenant.Mon amour est douleur,
Qui dit qu'il me mutile ?
Pour moi, il est bonheur
Car il me fait utile.Qu'importe la souffrance
A présent, pour toujours,
Par amour, elle fait sens
A chacun de mes jours,Je peux bien supporter
La condition d'esclave
Pour toujours enfermé,
Enclos dans des entraves.Pourquoi en souffrirais-je ?
Je suis fait pour cela.
Mais sans ça, survivrais-je ?
J'entends mon cœur bien las !Maitre, mon Avenir,
Chaque jour est effroi
J'ai si peur de mourir
N'entendant votre voix.Ai-je eu tort ou raison,
De me donner à vous,
Emporté par passion
En renonçant à tout ?Et voilà, je suis lié
Vouliez-vous cet esclave,
Ce fardeau à vos pieds,
Brisé sur vos rivages ?Je vois la nuit qui vient.
Emportant mon espoir,
Massacrant, assassin,
Mes rêves illusoires.
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Hauts ébats... et heurts pourpres
PoésieUNE POÉSIE INCARNÉE : Un cœur de chair et de sang en image de fond ; le mien, le vôtre, le leur... et un titre à entendre d'autant de façons qu'ils pourraient s'écrire : Hauts ébats et heurts pourpres ; Hauts et bas, et heures pourpres ; Ose et ba...