Rêverie d'avant l'orage

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il y a si longtemps...
Il y eut des jours de douce amande
et de fruits mûres qui parlaient de leur joie
et de leur indolence,
et musaient de leur ombre
feuilletant mon visage.
J'étais le regard vagabond,
Détaillant les nuages,
Couché dans l'herbe fraiche,
Qu'un parfum de rosée
Et de fleurs subtiles
Caressaient mes narines,
Et léger, et volubile,
Faisait frissonner mon échine.
Les coquelicots satinaient contre mes lèvres
Le cerisier de juin exhalait en fleurs,
Et les lilas blancs et bleus
Ondoyaient leur caresse
De lyriques fragrances.

C'était mon sage repos,
Ma douce rêverie,
Et la brise légère
Furtive et délicate
Susurrait, la voix douce,
« Jouis, oh mon aimé,
Tout est paisible et je veille ».

Et en ces heures d'oubli,
Loin de la paix et du bonheur,
Quand, troublés, l'orage
à l'âme vient gronder,
Parcourus de douleur,
Souvenons-nous
Qu'entre le printemps et l'été,
C'est sous le bois de l'orage
Que se prépare le meilleur des ombrages.

Hauts ébats... et heurts pourpresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant