Chapitre 3

466 24 1
                                    

Encadrée des 2 gardes, je rentre dans la pièce. Sa taille est proportionnelle à la taille de la porte qui la précède. Il s'agit d'une sorte d'amphithéâtre. Les gardes m'assoient sur une chaise en métal. Des chaînes me tiennent accrochée au accoudoirs. Comme si ils avaient peur que je puisse tenter de tuer quelqu'un. Encore.

Les « spectateurs » sont assis sur des sièges de pierres placés en arc de cercle. Si bien que je suis entourée de gens. Je lève la tête. Des sièges s'étendent jusqu'au dessus de moi. Beaucoup de monde est venu assister à mon procès. Il y a de tout : Des nobles. Beaucoup. Mais aussi quelques paysans. Personne que je ne connaisse bien entendu.

Et encore moins mon père : cela nuirait à sa réputation que les gens saches que je suis sa fille.

Un peu plus haut, en face de moi, se trouve une grande table avec plusieurs chaises assorties qui l'entoure. Le conseil. Ils sont 8 et entre eux une chaise est vide. Légèrement plus grandes que les autres. Certainement celle du roi.

Je tourne la tête et c'est là que je le vois. Lui. Celui qui a gâché ma vie.

Celui qui aurait dû être ma première victime. Tristan Pérolt.

Il m'aperçoit et me lance un petit sourire en coin. Pas de ceux qui font fondre les filles. Non, un petit sourire qui signifie : « j'ai gagné ». Mais ce n'est pas terminé. J'ai beau être timide, affreusement stressée, et la balle a beau être dans son camp, je suis ici pour me défendre.

Et quand je veux quelque chose, je l'ai. Enfin pas toujours.

Non, vraiment pas souvent.

Soudain, tout le monde se tait et se tourne vers un escalier en pierre précédé d'une porte en bois poli que je n'avais pas remarqué. Quelqu'un apparait. Le Roi. Celui qui va décider de ma mort.

Je devrais le détester pour bien des raisons et j'avoue être assez intimidée. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de comprendre pourquoi toutes les filles tombent amoureuse de lui.

Stop ! Je détache aussitôt mon regard de lui.

Je ne suis pas là pour séduire. Ni pour être séduite.

Je me suis promis de ne plus jamais tombée amoureuse de qui que se soit : Cela m'évitera de souffrir. Et encore moins d'un membre de la famille royale : Cela m'évitera de trahir ma mère.

Saved for a whileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant