Chapitre 1

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Tentative d'assassinat. Je suis accusée d'une tentative d'assassinat.

J'ai tenté de tuer, de le tuer. Je le déteste. Je me déteste !

J'aurai du le tuer, aller jusqu'au bout. Ma punition aurait été la même : la mort.

Mais je serais morte en mettant vengé. En mettent vengé de cet homme, celui que j'aimais, mon premier amant. Mais voilà qu'au moment où je n'avais plus qu'a enfoncer, un tout petit peu plus, la lame de mon couteau dans sa chair, j'ai fondu en larmes.

Des larmes amères. Dans lesquelles j'ai revu cet homme m'embrasser, dans lesquelles je me suis revu dans ses bras, du temps où il essuyait mes larmes. Une à une.

Je me suis revu avant.

Avant qu'il ne change, avant qu'il ne me quitte. Avant que je ne me rende compte que tout ce que voulait cet homme, c'était elle. Celle qui a toujours tout eu, et qui aura toujours tout, la parfaite de la famille, ma soeur.

Blonde, cheveux tombant parfaitement sur ses épaules parfaites, formes parfaitement bien fichues, petit nez mignon, gestes fin et gracieux,.... En un mot : parfaite. Aimée de tous au village, connue et reconnue pour les services qu'elle rend aimablement autour d'elle, certains la surnommaient même comme la princesse du royaume. Ce qui a toujours fait tomber les garçons sous son charme. Et ce n'est pas prêt de changer. Même notre père est comme tombait amoureux d'elle.

D'ailleurs au lieu d'être avec moi en ce moment, il est avec elle, à une réception. "Des plus importantes" m'ont-ils dit.

Je n'attendais pas d'eux qu'ils m'accompagnent, ils n'en n'ont pas le droit. Cependant ils auraient pu me dire aurevoir, me préparer une lettre. Gage d'amour. De soutien.

Je suis restée 2 jours enfermée dans la prison du roi, il ne faut pas moins d'une demi heure pour écrire une lettre et l'envoyer. Mais voilà, pour eux je ne suis rien qu'une bouche de plus à nourrir, qu'une fille minable à marier.

J'aurai beau m'en vouloir, lui en vouloir rien n'effacera le passé. Il est toujours vivant et c'est bel et bien moi qui me rend au palais pour être jugée de mon crime. Crime que je n'ai pas achevé.

Je devrais me réjouir d'être accueillit au palais, c'est le rêve de beaucoup de jeunes filles. Et le mien. Seules les ainées peuvent s'y rendre. Ma soeur y a donc déjà mis plusieurs fois les pieds.

Néanmoins j'aurai préféré être conviée à un bal plutôt qu'a un procès. Mon procès.

Les procès se déroulent toujours de la même manière :

- L'accusé est présenté. Nom, casier judiciaire, famille, titre : Comme si un titre pouvait justifier les actes. Pourtant j'ai remarqué que c'était souvent le cas.

- Ensuite la victime décrit la scène, de son point de vue. Qui n'est pas forcement juste. Mais jamais l'accusé n'a le droit d'interrompre ou de riposter, sous peine de voir sa punition empirer.

- Puis le conseil débat, le roi, lui, réfléchit seul. En fonction des demandes, le roi peut prendre sa décision sans débat accordé ou alors délibérer avec l'aide du conseil.

Cela se termine souvent par la mort, quelques fois l'emprisonnement, et encore plus rarement la torture. Ce chatiment est réservé aux traitres, ou à ceux qui essayent de s'en prendre au roi. J'aimerai être assez courageuse pour pouvoir le faire. Essayer au moins.

Je serais certainement pendue. Je ne pense pas que le roi veuille me tuer de ses mains, c'est la première fois que j'ai affaire avec la justice.

Le conseil est réputé pour être compréhensif et aimable. Malheureusement, la famille de Tristan, celui qui aurait dû mourir, a décidé que je serais jugée par le roi, réputé pour être sans pitié avec son peuple.

Comme à peu près tous les rois.

Je déteste la famille royale.

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