Chapitre 4

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Le roi s'installe et un homme que je ne saurai nommer prend place sur une petite estrade à côté du conseil. Ses cheveux sont longs et blond et tombent en cascade sur ses épaules. Ses petits yeux noirs persans ont l'air d'être prêt à lancer des éclairs. Il est vêtu d'une longue chemise verte claire et de souliers cirés.

J'ai les mains moites, la gorge nouée. Je ne sais pas si je vais réussir à me défendre ou si je vais fondre en larmes. Comme il y a 2 jours.

Comme à chaque moment important de ma vie.

L'homme en chemise prend la parole :

« - Cher peuple, aujourd'hui, vous êtes venus nombreux pour assister au procès de Lady SAUVEL, suspecte, et Lord PEROLT, victime d'une tentative d'assassinat. »

Des acclamations se font entendre du public. Certainement parce que je suis une femme meurtrière à leurs yeux et que pour eux, une femme n'est pas capable d'agir ainsi.

L'homme reprend en s'adressant à Tristan :

« - Monsieur, Lady SAUVEL, ici présente aurez pointé son poignard juste à l'emplacement de votre coeur mais aurait, contre toutes attentes, stoppé son geste pour pleurer. Ainsi, vous avez pu appeler les forces de l'ordre. Est-ce cela ? »

« -Exactement. Au seul point qu'elle n'a pas seulement pointé son poignard sur moi, elle l'a enfoncé ! Je me retrouve maintenant avec une bien laide cicatrice. Je ne puis comprendre les raisons de tels actes. Peut être essayait t-elle de m'amadouer avec ses pleurs ? Si c'est le cas, elle ne me connaît pas... »

L'homme hocha la tête.

Tristan explique les faits avec une telle arrogance que je ne puis m'empêcher de lui lancer un regard mortel. Moi essayer de l'amadouer ?! C'est donc cela qu'il pense de moi?!

« - Lady SAUVEL, auriez-vous des éléments pour votre défence ? »

Le conseil s'adresse à moi.

Le conseil s'adresse à moi !

Je dois faire un effort surhumain pour réussir à articuler quelques mots. Je jette un coup d'oeil autour de moi, tout le monde me fixe. Y compris lui. Le Roi.

« - Je » Mon coeur bat à une vitesse folle.

« - Lord Perolt m'a trompé. Toute ma vie j'ai été seule. Avec beaucoup de difficultés, je lui ai accordé ma confiance. Il n'a pas su la garder.

Je lui ai tout donner. Ma confiance, mon coeur, mon corps, tout. Je n'ai pas su réagir face à ses propos, qui m'infligeaient douleur et souffrance. Je n'ai pas vu d'autres manières de me venger que la mort.

Malgrès tout maintenant que j'y repense, je me dis que même mort, il n'aurait pas assez souffert. »

J'ai dis tout cela d'une voix tremblante. Je n'avais rien préparé mais j'en suis assez fière.

L'homme, après avoir fait taire les protestations des membres présents, annonce que seul le Roi tranchera de ma peine.

Tristan sourit pleinement désormais.

Quel hypocrite.

Les gens présents chuchotent et débattent encore.

Et moi, seule, encore une fois, je ne peux m'empêcher de penser à comment pourrai-je faire souffrir Tristan si je sors vivante dici.

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