Saved for a while

Chapitre 44

Je n'ai rien dis à Kaarl sur le fait qu'il ai pleuré. Dès qu'il s'est éloigné de moi, il s'est tourné et a essuyé ses larmes. Comme pour que je ne les vois pas. J'ai respecté son choix.

Après que je me sois habillé, j'ai accompagné le roi se changer à son tour. Je lui ai fait couler un bain, afin de le détendre un peu. Car oui, il est tendu. Même si il m'affirme l'inverse, je le connais assez bien. Sa mâchoire est crispée à longueur de temps depuis toute à l'heure. Et ses muscles contractés eux aussi. Cela lui donne un côté "bad-boy" que j'aime beaucoup. Je le lui ai fait remarquer et il s'est contenté de rire doucement.

Kaarl n'avait pas entièrement tort, j'essaye depuis ce matin de le faire passer avant moi. Pour une fois. J'essaye d'enfouir ma douleur et mes doutes au plus profond de moi même pour qu'il est toute la place pour me conter les siennes. Mais comme je m'en doutais, il n'en fait rien. J'avoue que je suis un peu déçue qu'il ne se confie pas à moi. Mais ce n'est peut être juste pas le bon moment.

Nous avons bien évidemment loupé l'heure du petit déjeuner. Mais ni lui ni moi n'avons faim. Et puis, le déjeuner n'est que dans une petite heure.

En allant dans le salon de Kaarl, nous avons croisé Méliana. Je l'ai enlacée pour lui montrer à quel point je voudrai la remercier. Nous avons discuter un moment tous les trois, puis, après s'être assurée que j'étais en sécurité avec le roi, elle nous a laissé.

Le bal a lieu dans trois petits jours. J'aurai tant voulu y aller avec Méliana, qu'elle m'aide à choisir ma robe, que je l'aide à choisir la sienne, que nous nous coiffions mutuellement etc... Comme de vraies amies. Mais elle ne serra pas là. Elle part demain à l'aube en vacances avec son amant. Amant que je n'ai jamais vu. Elle le décrit comme parfait et fait souvent ses éloges. Tout le temps même. Il ne vit pas dans ce royaume ce qui rend leur relation difficile. Mais cela ne semble pas les empêcher de s'aimer.

Maël se rend au bal, Kaarl aussi bien sûr. J'attend donc que l'un d'eux me propose d'y aller en sa compagnie.

"-Est-ce trop tard pour que je réponde à votre question ?"

Kaarl m'adresse la parole d'un ton de bonne humeur. J'admire toujours sa manière de paraître bien alors qu'il ne l'est pas. Combien de fois avant m'a t-il fait croire ça ?

Je me tourne vers lui, fronce les sourcils. Je ne suis pas certaine de me souvenir de la question en question justement.

Il m'éclaire :

"-Je n'ai pas vraiment d'idée quant à celui qui à écrit cette fausse lettre. Votre hypothèse sur Tristan n'est pas déplacée. Mais il a forcement un complice à la cour. Qui a pu placer la lettre dans vos appartements."

Je réfléchis un peu puis m'exclame :

"-Mais attendez ? Si on l'a aussi trouvé dans mes appartements c'est que c'est forcément quelqu'un qui peut y entrer ! Ou celle qui l'a écrite."

Kaarl secoue la tête.

"-C'est ce que je me suis aussi dit mais non. Ce serait trop simple. Et puis, avec des menaces sur un des gardes, tout le monde peut entrer.

-Qui vous a amené la lettre?

-Un garde. J'étais dans ma chambre quand il me l'a amené.

-Il vous a dit qui l'avait trouvé?

-Il a parlé d'une jeune femme au cheveux longs et noirs, qu'il a souvent vu à la cour mais dont il ne se souvient plus du nom.

-Lindsay ?"

Ce nom m'ai venu d'un coup à l'esprit. Il correspond parfaitement à la description.

Kaarl me regarde avec des yeux écarquillés. Puis se reprend.