Chapitre 12

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« - Lord PEROLT a appris que vous étiez toujours en vie. »

Mais encore

« - Et il compte porter plainte contre vous.

_J'attend un petit moment avant de répondre d'une petite voix._

- Je je ne comprends pas. Ne l'avait-il pas déjà fait ?

- Hélas non. Comme vous avez été prise entrain de commettre le meurtre, et que vous avez été arrêtée par les autorités, il n'en a pas eu besoin.

_Je marque encore une fois un temps d'arrêt, essayant de comprendre. Mais je n'y arrive pas._

- Je ne suis pas sure de comprendre où est le problème ?

- Et bien un nouveau procès va devoir avoir lieu.

- Mais vous m'avez innocentée. Et mes actes n'ont pas changés. Enfin je ne pense pas avoir commis d'autres délits en seulement une journée, non ?

_Ma gorge se noua un peu plus._

- Bien sur que non.

- Et hum avez-vous changé d'avis ? »

J'ai extrêmement peur que sa réponse soit oui.

- Non. Non bien sur que non.

- Mais alors qu'il y a t-il ? »

Je prononce ces mots un peu trop fort. Mais la tension qui monte en moi m'est insoutenable.

« - Excusez moi. Seulement, je n'arrive pas à comprendre où vous voulez en venir.

- Je n'ai pas changé d'avis, moi. Mais le conseil, lui, n'a pas donné le sien. Et je doute, j'en suis même certain, qu'ils ne sont pas de mon avis cette fois. »

Ma gorge se sert. C'est insupportable. Dès que quelque chose de bien m'arrive, elle est toujours suivit d'une autre horrible. Ainsi, je n'aurai pas beaucoup vécu à la cour. Ma jambe se mit à tressaillir.

« - Pourquoi avez-vous décidez de me gardé en vie ? »

Je n'ai pas réussi à arrêter ma question à temps.

Il hausse les sourcils. Puis les fronces.

« - Je vous ai déjà répondu. Vous n'êtes en rien coupable.

- Mais pourquoi m'avoir invitée à la cour ?

- Là n'est pas la question.

- Si.

- Excusez moi mais je ne vois vraiment pas le rapport avec le fait que vous allez être condamnée à mort. Quand le conseil est persuadé, même moi n'ai pas mon mot à dire. Si il veut que vous soyez coupable il trouvera 1000 et une autres raisons insensées de vous faire pendre. »

J'écarquille les yeux. Je ne mattendais pas à quelque chose d'aussi franc. Mais il n'a pas tort.

Mais une question me vint aussi à l'esprit : Pourquoi ma mort l'importe t-il autant?

Je le fixe du regard. Il a l'air quelque peu énervé. Mais je le suis aussi. Je ne compte pas qu'il esquive ma question. Je ne devrais absolument pas me comporter ainsi avec le Roi.

Mais je vais mourir dans tout les cas. Comme il a prit plaisir à me le confirmer.

« - Veuillez m'excuser. Je ne voulais pas parler ainsi. Seulement, vous ne semblez pas comprendre à quel point c'est important.

- Vous avez bien fait. Que vous répondiez à ma question m'aiderait à comprendre.

- Je ne répondrais pas à cette question.

- Pourquoi donc ? Qui a t-il de si grave au fait de m'expliquer pourquoi vous avez invité une parfaite inconnue soupçonnée de meurtre à vivre avec vous ! Surtout quand il sagit de moi ! »

Je suis maintenant entièrement énervée.

« - Vous êtes innocente.

- Je suis au courant. Merci. 

- Je comprends votre frustration. Mais je répondrez à votre question en temps voulu.

_Ma réponse m'étonna à moi aussi_

- Puis-je savoir quand viendra ce temps ? Quand ma tête sera accrochée au bout d'une corde. Ou alors juste avant que la lame de la guillotine ne s'abatte sur moi ? »

Malgré ma colère je sais que mes termes sont complètement inappropriés surtout que je les ai prononcés avec une telle arrogance.

Mais je ne m'en excuse pas.

Le Roi se lève. Me lance un regard plein de désolance. Il ne me prend donc pas au sérieux. Je me suis peut être trompé. Il n'est pas différent

« - Le conseil veut que je me trouve une reine. »

Sa voix est pleine de dégoût et de haine. Envers moi. Comment ose t-il ?

« - Vous êtes donc tous les même. Tout ce que vous aimez chez les femmes c'est qu'elles vous servent à obtenir ce dont vous avez besoin.

Je pensais que vous étiez différent. Que vous m'aviez invité à la cour pour je ne sais pas. Me faire plaisir. Me remonter le moral. Et que ma mort vous importait car vous m'aimiez bien ou simplement parce qu'un roi est sensé être juste avec son peuple.

Mais non. Tout ce que vous voulez c'est une reine. »

Ma voix est prête à se brisée. J'ai parlé doucement. Non pas que je l'ai fait exprès. Seulement, c'était le seul moyen pour que je ne mette pas à pleurer. J'avoue être assez blessée par ses paroles.

Le Roi n'a pas levé les yeux sur moi. Il est tourné à moi, adossé à son siège.

Je me rappelle la manière dont j'ai fini par pleurer avec Tristan mais cette fois non. Non. Je ne me laisserai pas faire. Je n'ai rien a perdre de toute manière. Je me reprend et laisse ma colère dicter mes mots :

« - Très bien. Vous avez été honnête. Je vous en remercie. Mais je vais l'être aussi. Ne comptez pas sur moi pour devenir la Reine d'un Roi qui ne m'aime même pas. Reine pour être toujours vu au second plan. Derrière le Roi. Car là est la place des femmes pour les hommes à ce que je vois. Je refuse d'être la Reine d'un Roi qui certes à réalisé mon rêve d'enfant et qui me plait j'avoue mais qui est le fils de celui qui a violé, battu et tué ma mère ! »

J'ai prononcé cette phrase de plus en plus fort si bien que le Roi s'est tourné vers moi et que quand je me tais, un silence énorme envahit la pièce.

J'essuie une larme au coin de mon oeil. Le Roi semble énervé mais à aussi l'air un peu triste. Je ne sais pour quelle raison.

Le Roi se dirige vers la porte et l'ouvre. Sans sortir.

« - Liam, veuillez raccompagner Lady SAUVEL dans ses appartements. »

Ainsi il n'a rien à me répondre.

J'ai certainement étais trop dure.

Je passe devant lui. M'arrête.

« - Je Je vous demande pardon. »

Sans attendre sa réponse je suis Liam.

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