Chapitre 11

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Le Roi n'avait pas menti. Les serviteurs et servantes n'ont pas arrêté depuis ce matin. Si bien qu'il est midi passé et que mes affaires sont déjà toutes installées. Je viens de finir d'aider une servante à décorer ma commode de petites roses rouges.

Maintenant seule, je prend du recule et observe mon appartement. Magnifique. J'avoue que j'en suis assez fière.

Je m'apprête à choisir un livre dans ma nouvelle bibliothèque quand on frappe à ma porte. Je pousse un petit soupire énervée et vais ouvrir.

« - Oh ! Je vois que vous avez finalisé la déco ! » Liam se tient face à moi. Je lui répond d'un sourire et ouvre un peu plus la porte au cas où il voudrait rentrer. Autant me montrer polie. Mais il n'en fait rien.

« - C'est très aimable de votre part Lady SAUVEL mais je suis juste là pour vous informer que vous avez loupé le service de midi. Et de ce matin d'ailleurs.

- Oh, mince, j'étais tellement occupé avec le déménagement que j'ai complètement oublié. _Il est vrai que je ment un peu à vrai dire, j'appréhendais surtout de manger dans une salle remplie de monde qui me déteste surement._

- Cela ne fait rien. Le Roi voulait juste s'assurer que vous alliez bien. Il n'a pas non plus manger. Il se doutait que vous n'oseriez pas descendre à la grande salle. Si vous le voulez bien, il vous propose de venir déjeuner avec lui. »

Le Roi s'inquiète pour moi et me propose de manger avec lui. Que pourrai je répondre appart oui !

« - J'en serais honorée ! »

Liam me sourit et me fait signe de le suivre.

« - Si vous voulez bien me suivre... »

Il me conduit parmi les innombrables couloirs. Je crois que je commence un peu à me repérer. Un peu.

Mais je reconnaîtrais la porte devant laquelle nous nous arrêtons entre toutes. Celle du salon du Roi. Le même que la veille.

Mon serviteur me fait entrer, et le Roi lui demande de disposer. Avec toujours autant d'autorité.

Celui-ci s'installe dans son fauteuil habituel et je prend place dans celui d'en face.

J'avoue qu'une toute petite peur loge dans mon estomac. Et si il était comme son père? Après tout, nous sommes seuls dans cette salle

La table qui se trouvée hier au fond de la salle est cette fois vide. Mais une plus petite a été placée entre le Roi et moi. Dessus, un plat chaud nous attend. Il a l'air délicieux.

Tout en se servant, le Roi m'adresse enfin la parole.

« - Avez-vous bien dormi ?

- J'ai eu du mal à m'endormir mais oui j'ai très bien dormi. Merci.

- Quelque chose vous a t-il dérangé ?

- Non, pas du tout. Tout est parfait. Seulement je me posais beaucoup de question et pensais à beaucoup trop choses.

- Je comprends. Si je peux aider à répondre à quelques unes de ces questions, n'hésitez pas. »

Je lui souris et me sers à mon tour. J'hésite à lui poser mes questions. Je pense attendre encore un peu.

Je repense soudain aufait que je ne l'ai même pas remercié de m'avoir invité à déjeuner. Ce que je fais, un peu gênée d'avoir été si malpolie.

« - Je ne vous ai pas remercié de m'avoir proposé ce repas. Je suis vraiment désolée. J'étais tellement prise par le déménagement que j'en ai oublié le repas.

_Je rajoute : _

Chose inhabituel avec moi. »

Il rit d'un petit rire empreint de bonne humeur.

« - Ne vous excusez en rien. Je comprends tout à fait. Avez-vous pu terminé de ranger ?

- Oui, grâce à la précieuse aide de vos servantes.

- C'est vrai qu'elles sont géniales ! »

Je ris à sa remarque, il fait de même. Je ne suis absolument plus gênée ou stressée de parler avec lui. Ni même apeurée. Mes mots et gestes me viennent naturellement.

« - Vos cuisinés aussi ! C'est vraiment exquis !

- Ravi que cela vous plaise. »

Nous mangeons des lasagnes. Ce sont les meilleures que j'ai jamais mangées !

Nous ne disons rien et dégustons notre plat pendant un petit moment. J'observe le Roi. Son expression est un peu plus grave. J'ai l'impression qu'il voudrait me dire quelque chose mais qu'il n'ose pas. J'attends un peu pour lui laisser le temps de se lancer, et surtout ne pas paraître trop lourde, mais je fini par le questionner.

« - Auriez-vous quelque chose à me dire ? »

Je parle doucement et lentement en essayant le plus possible d'adopter un ton qui inspire la confiance. Comme il le fait lui. Mais je ne suis pas sûre d'exceller dans ce domaine.

Il relève la tête, sourit quelques brefs instants et reprend son expression troublée.

« - Vous êtes observatrice.

- J'essaye de l'être autant que vous.

- En fait, j'hésitais à prendre la parole pour ne pas gâcher votre repas mais étant donner que maintenant vous êtes au courant, je ne peux que vous le dire. Et puis, j'estime que vous devez être au courant. »

Je fronce légèrement les sourcils. Le noeud dans mon estomac se resserre.

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