Bonjour à tous, pour commencer je tiens à dire que je suis désolée pour toute cette attente, mais ça y est c'est parti ! Voici le prologue du second tome de trente ans ferme nommé Mes années en enfer. Avant de commencer la lecture, je tiens à signaler que ce livre n'est pas adapter aux plus jeunes, parlant de drogue et des effets sur les personnes je pense que les âmes sensibles doivent savoir de quoi cela parle avant de commencer surtout si c'est quelque chose de difficile à accepter. Pour le rythme de publication, je pense faire une fois par semaine et principalement le vendredi dans un premier temps, une fois tous les chapitres finalisés et mis en brouillon sur WattPad, je les publierais jusqu'à deux fois par semaine, voilà, sur ce je vous souhaite une bonne lecture et un bon week-end.
J'ai toujours considéré Anastasia comme un exemple à suivre. Bien qu'elle pense que je suis trop jeune, je remarque bien le lieux où nous vivons, tout comme la vie que nous menons auprès de maman et d'Etienne, notre beau-père. Je n'ai que dix ans, mais je suis parfaitement consciente de la situation.
A Camden, ce n'est pas inhabituelle de voir quelqu'un blessé, ou même inconscient sur le sol, en pleine rue ou dans une ruelle un peu plus discrète, derrière une benne à ordure. Tout comme s'est récurant de voir la police passer devant, sans même réagir, comme si cela faisait partie du paysage ; ce qui était le cas, finalement.
Pourtant, Tasia, ma grande sœur, à tenue à ce que j'ai une enfance tout ce qu'il y a de plus normale, comprenant l'école, les copines ainsi que nos sorties le week-end au long du fleuve Delaware, des moments que je chéris toujours, nos instants de coupure dans un monde rempli de noirceur. Comme si on savait toutes les deux que c'était nécessaire pour survivre ici.
Mais je n'ai pas occulté ce qui se passe en plein cœur de la maison : les occupations de maman, la froideur d'Etienne, celui-ci m'a toujours pétrifiée par ses regards persans, est-ce parce qu'il battait maman ? Parce qu'il n'hésitait pas non plus à frapper Tasia ? Je n'en sais rien, mais toujours est-il que ses regards à mon encontre depuis quelques semaines ne m'inspire pas confiance. Et je n'ai pas osé en parler à qui que ce soit, à la fois parce que je ne veux pas qu'Anastasia s'inquiète, ce qui est déjà le cas tout au long de la journée, mais aussi car je ne veux pas être séparé d'elle ou être prise pour une folle, une paranoïaque.
Cependant, les habitudes de Tasia ont fini par d'éteindre sur moi : je finissais par m'enfermer tous les soirs, n'ouvrant qu'au matin lorsque je savais qu'Anastasia se levait, bien que personne ne le sache et à chaque fois que je passais dans la salle de bain pour faire ma toilette, je n'oubliais pas de mettre une chaise contre la porte, après une recommandation de ma grande sœur.
Malgré toutes ses précautions, je n'oublie pas la plus élémentaire : ne jamais resté seule avec Etienne. Cette fois, c'était un ordre d'Anastasia, et bien que je ne sache pas exactement la raison, je sais que cela a forcément à voir avec les regards qu'il me lance lorsqu'il pense que personne ne le regarde.
Lors d'une soirée qui a changé toute ma vie, j'étais en train de faire mes devoirs avant d'entendre les cris d'Etienne qui provenait d'une pièce au rez-de-chaussée. Sans doute par curiosité, je suis sortie sur le palier avant de m'asseoir dans les escaliers pour être cachée, mais de voir tout de même ce qu'il se passe entre Etienne et, je ne le remarque que plus tard, maman.
Tellement focalisée sur ce qu'il va se passe, je me mets à sursauter lorsque la main de Tasia se pose dans mon dos et qu'elle me chuchote doucement à l'oreille :
- Eli' va dans ta chambre et enferme-toi, n'ouvre pas tant que maman ou moi ne venons pas te chercher. File
Sans prononcer le moindre mot, je finis par obéir et aller dans ma chambre mais, je garde tout de même la porte ouverte pour pouvoir suivre la moindre action à l'aide du son et des paroles. C'est ainsi que j'apprends que maman ne rapporte plus autant qu'autrefois à Etienne, mais qu'en plus, il prévoyait me faire faire la même chose qu'elle. Et ça, Anastasia est fermement contre et le prouve avec virulence.
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Mes années en enfer
RomanceJe ne sais pas ce qui a été le plus compliqué : perdre celle que je considérais comme un modèle ou comprendre que ma mère était tout simplement prête à tout pour vivre comme une reine, probablement les deux. J'étais choquée de voir de quoi elle éta...