Chapitre 38 : Kaïs

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Je ne sais pas exactement à quelle heure il peut être lorsque j'ouvre les yeux, ni même comment j'ai pu m'endormir tout contre Elise, mais le résultat est là ; j'ai passé la nuit auprès d'elle. Et que je me suis réveillé parce qu'elle s'est mise à bouger énormément, comme prise dans un cauchemar.

Allumant la lampe présente sur la table de nuit, je me mets à me tourner vers la jeune femme avant de constater qu'elle est en nage et probablement en crise de manque, comme le médecin avait prévu que cela se passe.

Me levant à la hâte, je me dirige rapidement en direction de la salle de bain pour humidifier un gant avant de lui poser sur le front tant bien que mal afin de la rafraichir au maximum. Dans ma précipitation, j'ai l'impression d'avoir réveillé quelqu'un lorsque j'entends des bruits de pas.

- Kaïs ? Tout va bien ? Me lance la voix de Tasia dans mon dos.

- Elise est en sueur, elle n'arrête pas de bouger, je ne sais pas ce que je peux ou doit faire...

J'omet également de lui dire que je n'ose pas la déshabiller, même si je devrais, mais à voir ses mouvements, j'ai même peur de la faire souffrir si je tentais de la bouger.

- Ok... Spider, emmène-là dans la salle de bain, j'appelle le médecin pour qu'il fasse le nécessaire, lance Tasia d'une voix autoritaire. 

Voyant Spider approcher, je me décale doucement afin de lui laisser le passage, d'un geste tendre, je le vois glisser ses bras aux niveaux de ses épaules et ses genoux avant de la hausser de sa hauteur pour ensuite, sortir de la jambe.

Durant ce temps, j'aperçois Tasia au téléphone et ne supportant pas d'être inactif, je me dirige vers le lit défait et me décide à changer les draps à moitié trempés. Durant ce temps, j'aperçois Tasia au téléphone et ne supportant pas d'être inactif, je me dirige vers le lit défait et me décide à changer les draps à moitié trempés.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je vois le médecin du club pénétrer dans la pièce suivit rapidement de Spider, Tasia et Elise, fraichement lavée et changée.

- Allonge-là sur le lit Spider, je vais prendre ses constantes, lance le médecin en posant son matériel sur le bureau.

Voyant mon vice-président obéir, je ne sais pas quoi faire de plus de mon corps, j'aimerais être présent aux côtés d'Elise, mais je sais également que le médecin à besoin d'espace pour la manipuler au mieux.

- C'est une crise de manque, pour le moment on ne peut rien faire, lance-t-il au bout d'un moment. Sa tension est bonne, pas de fièvre non plus, il faut juste patienter, son corps est en train de tout éliminer.

Entendre le soupir de soulagement de Tasia me soulage d'un poids dont je n'avais pas conscience, me sentant totalement impuissant, je leurs indique que je reste ici pour la nuit et qu'ils peuvent retourner ce coucher, au besoin, je viendrais les voir si cela recommence.

Ce n'est qu'une fois complètement seul dans la pièce, je m'installe dans le fauteuil juste à côté de la demoiselle, puis passe délicatement mes doigts dans ses cheveux en la regardant dormir, comme si elle était apaisée.

En la voyant si fragile, si innocente, je me demande jusqu'où je serais prêt à aller pour la protéger de toutes les ordures qui peuplent ce monde. Je sais que Tasia à cette même envie, grâce au lien fraternel, mais pour ma part, à quoi cela est dû ? De l'amitié ? De l'amour ? 

Je reste ainsi, sans bouger, jusqu'à ce que le soleil commence à poindre le bout de son nez, bien que je sente un endolorissement aux niveaux des jambes, je ne bouge pas d'un pouce, comme si tout pourrait changer si j'esquissait le moindre mouvement. Pourtant, j'entends la porte s'ouvrir doucement, m'attendait à ce que ce soit Tasia, je lui indique que tout s'est bien passé durant la nuit, elle n'a pas bougé et n'a pas eu la moindre crise.

Mes années en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant