Finalement, ma première mission est des plus simple : surveiller la chambre d'Elise et l'aider en cas de besoin. Ce n'est pas quelque chose de compliqué à faire, loin de là, mais au moins, ils me montrent un minimum de confiance pour approcher la sœur d'une régulière haut placé.
Dans le même temps, j'ai un entrainement à faire avec Wolf, une manière de me faire comprendre que je ne suis qu'un novice, mais cela ne me dérange pas. Je sais que j'ai des choses à apprendre et je n'attends que ça ; m'améliorer et prouver que je peux être un plus pour le club, quel que soit la mission à faire. Pour le moment, je ne sais pas ce que je dois faire pour les séances avec le sergent d'arme, je ne peux pas être à deux endroits à la fois, mais je suppose qu'ils ont trouvé comment faire pour qu'elle soit toujours avec quelqu'un, de près comme de loin.
Une fois être sortie de la messe, je me suis fait un sandwich rapide avant de partir en direction de la chambre d'Elise. Je vois quelques femmes ainsi que des prospects mais je ne parle à personne, pas parce que je ne suis pas sociable, bien au contraire, mais plutôt parce que je tiens à faire ce que l'on m'a demandé dans les plus brefs délais, en plus, je ne tiens pas à ce qu'elle se trouve avec un problème tout simplement parce que j'étais en train de discuter avec quelqu'un.
En regardant un peu partout, je ne peux pas m'empêcher de différencier le club de l'Illinois et celui-ci. Outre le fait qu'il n'y a pas de brebis, ce qui est déjà une première pour moi, je me rends compte que ça ne ressemble pas non plus à un bar mais plutôt à une immense maison, un lieu où tout le monde à sa place, même si c'est pour un court instant. Oui, icic'est vraiment comme un habitat lambda, alors qu'à East Saint Louis, je n'avaisqu'une idée, c'est d'obtenir le cuir et partir loin dans un autre club, même àl'autre bout du pays s'il le fallait, mais je ne voulais vraiment pas resterauprès d'eux.
Je suis sorti de mes pensées en entendant un « boum » en provenance de la chambre. Fronçant les sourcils dans un premier temps, je n'entends rien d'autre à la suite de cela. Pourtant, j'ai l'impression qu'il y a un problème. N'hésitant pas une seconde de plus, je me mets à frapper deux coups à a la porte en demandant si tout va bien. N'ayant aucune réponse, je préviens que je rentre avant d'actionner la poignée. Je remarque dans un premier temps que le lit est vide, la fenêtre est toujours ouverte mais pas suffisamment grand pour y laisser passer un corps, impossible donc qu'elle ait passer par là, et surtout, j'ignore pourquoi elle aurait fait ce geste.
- C'est... c'est possible que tu puisses m'emmener aux toilettes ? Lance une petite voix douloureuse.
Regardant à même le sol, là d'où la voix provenait, je suis surpris d'y voir Elise, étaler par terre qui tentait de ramper avant de se courber en grimaçant de douleur. Bien que je n'aie pas répondu, je finis par me diriger vers elle et de l'attraper par les hanches afin de la mettre debout, dans un premier temps, puis la porter pour l'emmener dans les sanitaires situé au même étage.
Il y a un énorme calme entre nous, est-ce que c'est par gêne ou pour autre chose ? Je l'ignore complètement, pourtant je ne cherche pas à combler le silence. Une fois arrivé dans la salle de bain, je la pose au sol tout en la tenant correctement pour prévenir la moindre chute, et ça me conforte dans ma décision lorsque je vois ses jambes trembler. Nous restons quelques secondes ainsi, les yeux dans les yeux, avant que je comprenne qu'elle ne pourra sûrement pas se déshabiller seule, vue la force dont elle dispose, mais qu'en plus, c'est à moi de lui donner un coup de main, me donnant un coup de chaud au niveau des joues. Ne voulant pas la regarder comme un pervers, je me mets à fixer le plafond, qui t'a m'éclater les yeux avec la lumière criarde tout en me raclant la gorge.
- Enlève au moins le bas pour que je puisse t'asseoir, après je sortirais pour te laisser faire... ce que tu as à faire.
Intérieurement, je ne peux m'empêcher de me traiter de connard, je suis en train de la tenir alors qu'elle est vulnérable, mais en plus elle doit à moitié se dévêtir. Je suis pas à l'aise dans cette épreuve, mais je sais qu'elle est pire que moi, car je garde encore mon pantalon sur les hanches. Fermant fortement les yeux, je la sens bouger tout en entendant le froissement du linge qui tombe sur le sol. N'entendant que le silence à la suite de cela, j'avance doucement vers le toilette, tout en gardant les yeux rivés au même endroit avant de l'asseoir sur le trône. Ne disant rien du tout, trouvant déjà cette situation gênante, je sors de la pièce et reste dans le couloir en attendant qu'elle fasse ce qu'elle a à faire.
VOUS LISEZ
Mes années en enfer
RomanceJe ne sais pas ce qui a été le plus compliqué : perdre celle que je considérais comme un modèle ou comprendre que ma mère était tout simplement prête à tout pour vivre comme une reine, probablement les deux. J'étais choquée de voir de quoi elle éta...