Chapitre 44 : Kaïs

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C'est un aboiement qui me tire du sommeil. Faisant attention à ne faire aucun geste pour percevoir le moindre bruit, je n'entends rien, si ce n'est la respiration d'Elise présente dans mon cou.

La décalant doucement, je me redresse en bâillant un coup avant de regarder l'heure, trois heures du matin, voilà une heure que j'étais en train de dormir après mon tour de garde, mais qu'à cela ne tienne, maintenant que je suis debout, autant que je sache ce qu'il se passe.

Mettant mon jogging et un sweat pour ne pas sortir en boxer, je ne suis pas surpris de voir Fox, Spider et Wolf sortir de leurs propres chambres, probablement autant à l'affût que moi.

- Toi aussi tu as entendu ? Lance Wolf en me regardant.

Acquiesçant doucement, je lui montre également que j'ai mon arme à la main avant que l'on rejoigne tous les quatre le groupe présent sur le toit. Déjà sur les dents, les hommes en surveillance braquent leurs armes sur nous avant de se rendre compte que nous ne sommes dans des ennemies, ce qui semblent les soulager d'un poids.

- Rien à signaler ? Demande Fox en s'approchant du groupe.

- Rien Prés', tout est calme. C'est le chien de Bear qui s'est mis à aboyer, sûrement après un animal, il y a jamais âme qui vive dans le coin à cette heure.

Après avoir demander la permission, je finis par prendre une paire de jumelles à vision nocturne avant de regarder les alentours, je me rappel que lorsque je veillais il n'y avait, effectivement, pas âme qui vive et encore moins de véhicules, pourtant, j'en vois désormais un juste en face de l'entrer dans parler de ceux quelques mètres plus loin. Fronçant les sourcils, je tente de zoomer pour regarder les plaques d'immatriculations et j'ai la froide impression qu'il s'agit de l'Etat de l'Illinois.

- Wolf, les voitures étaient là l'heure d'avant ? J'ai pas le souvenir, dis-je avant de lui tendre les jumelles.

- Non, ils n'étaient pas là, et vue le nombre qu'il y a, j'ai l'impression que ça ne va pas tarder à péter quelque part.

- Tu vois les plaques ? Demande Fox en fronçant lui aussi les sourcils

- Illinois Prés'

- Ok, Spider et Kaïs, allez réveiller les filles et les mettre en sécurité, Chucky va réveiller les autres, Weasel, envoie un message aux frères qui ne sont pas très loin, ils vont pas tarder à attaquer.

Sur ses mots, nous nous dirigeons tous les trois vers les étages inférieurs, laissant Chucky et Spider aller dans les chambres alentours, j'entre doucement dans celle d'Elise avant de la secouer doucement afin de la réveiller. Lorsque je la sens commencer à bouger, signe qu'elle émerge de son sommeil, je place une de mes mains sur sa bouche afin qu'elle fasse le moins de bruit possible.

- Chut, c'est Kaïs, Eli' les gars sont devant, ils vont pas tarder à tenter d'entrer, fait ce qu'on a dit, je viendrais te chercher lorsque tout sera terminer. 

Sentant qu'elle acquiesce, je l'aide à se lever avant de la vêtir d'une veste chaude, la tenant par la main, je décide de la mettre moi-même à l'abri avant de rejoindre le toit pour défendre notre position.

Je lui avais parler de la mettre dans ma chambre, particulièrement dans mon placard, mais je me demande si c'est vraiment une bonne idée, puis une idée me vient. Personne ne penserait aux cachots ou a la salle de torture, aussi, je décide de faire demi-tour afin de la mettre là-bas, et quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle finit par se retrouver dans une cage en métal.

- On est pas dans ta chambre Kaïs, lance-t-elle en regardant partout

- Je sais, mais je me suis dit que s'ils arrivaient à entrer ils chercheraient dans les chambres, ici c'est plus sûr

- Et Tasia ? Où est-elle ?

- Spider s'occupe d'elle, ne t'en fait pas, elle est en sécurité.

Ça me fait mal au cœur de la laisser ici, mais je sais que je n'ai pas le choix. Lui indiquant une nouvelle fois que je viendrais la chercher et qu'elle doit rester sur place, je lui donne mon arme en lui montrant comment retirer la sécurité. Pour le coup, je lui dis qu'elle ne doit pas hésiter une seconde à tirer, surtout si c'est pour sa propre survie. L'embrassant sur le front, je finis par lui glisser des mots que je n'ai jamais oser dire avant de prendre la première arme qui passe à ma portée et sort pour me mêler à la guerre qui semble prendre forme dans les jardins.

Je croise des frères ici et là en train de tirer ou de se battre à mains nues. Et bien qu'il y ait eu que quelques voitures, le nombre de nos ennemies est impressionnant, surtout lorsque je vois les autres arriver non loin de là.

Plus une seconde à perdre, je dois attaquer à mon tour, pas pour moi ou pour l'honneur du club.

Mais pour la libération d'Elise face à cet enfer. 

Mes années en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant