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Ce matin, l'air impur sans les arbres morts caresse ses cheveux, sa joue effleure la rosée. Elle transcende la tendresse pour magnifier le désir, aime l'inconnu du dehors quand son corps forge ardemment le fer. Il attend que les gouttes se faufilent en dévalant les sommets de ses paupières.
Ils ont l'étreinte des âmes douces, quel bonheur de pénétrer le sublime. Leurs sens vacillent, tournoient dans leurs tourments. Son corps tendu dans l'oreiller du supplice, il sait mieux qu'elle comment guider vers l'immoral. La courbure de son corps mord à l'hameçon, laissant du sang sur ses gencives.

~ Elle suit le banc de poissons, perdue et à genoux, son âme est traversée par le vide. Elle souffre des chagrins qu'elle s'injecte et des amours qu'elle poursuit comme un naufrage. Elle écume le large, au vent la mer décuve. Parfois, ces matins ombrageux, elle ne se nourrit plus, dans l'effervescence de son amertume, elle a trouvé refuge. Elle goûte simplement au sang du poisson qui a perdu la vie. Elle se noie à nouveau dans l'eau. Elle apprend des embruns du temps bien après. Elle dresse ses longs cheveux noués sur sa peau veloutée, ses pensées humides récitent l'or et les parfums. Son ongle gratte la perle du coquillage de Vénus. Là, se trouve un trésor bien plus sphérique que ses larmes.

Jaune PissenlitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant