L'oeil observe le monde du haut de sa montgolfière, il se tient prêt à fermer les yeux, d'un clignement de cils.
Sur ces paupières quelques oiseaux oscillent.
L'oeil a du poison sur la rétine, il voit le monde trouble. Le monde qui s'étire et qui s'effeuille.
Dans un brouillard immonde.
Sur la piste, l'oeil a des boursouflures comme des cernes, il est marqué par la fatigue. Avant d'être terne,
il était lanterne avant-gardiste
L'oeil a le teint comateux des gens qui dorment trop, il a des veines violettes
qui font rougir les violettes.
L'oeil a le cristallin étanche, il a bu dans le cristal. Le voilà qui se penche
pour reluquer un nouvel attirail.
l'oeil a cessé de voir le monde, il se tient sous les jupes des filles pour domestiquer l'habit
d'un regard malpoli.
l'oeil a des idées machiavéliques, ils a oublié la montgolfière, il voudrais faire de ces yeux
un sorbet comme oblique dessert.
Troué par une cuillère à glace, l'oeil n'a plus peur de voir le monde, il n'a plus mal sous l'acide
des fièvres qui le succombent.
VOUS LISEZ
Jaune Pissenlit
Poetry"Voici le temps des Assassins" Des mets gigantesques assiègent ma maison de liège. Ce sont des axiomes de lanternes qui luisent et hantent les axes de mes tendres, mais ternes sentiments jaunies par quelques pissenlits. À vous je vous avoue ces quel...