A.

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La mort, l'âme mord au portrait.

Les oiseaux se taisent en automne.
Le silence résonne fort dans la chaleur naissante;
des pays chauds enveloppent leur petit corps léger, le mien est lourd comme les chaleurs d'été. Lorsque l'automne gris pèse des tonnes sur mes habits, l'âme-hante qui m'habite sur le bitume pose ses habits. Elle ne veut plus de moi et de mes sinistres incendies, elle ne veut plus de mon coeur parapluie car zèle mademoiselle veut danser sous la pluie.
les oiseaux se taisent en hiver.
Car lorsque leur oeil de verre gèle, cordes vocales se mettent à vibrer fort, un bruit d'outre tombe qui résonne chez les morts.
Un bruit cor-beau, accords font du bruits.
Des nigots
gigot
gigotant

À l'agonie, j'ai fait chanter mon fusil ce matin, j'ai tué un de ces oiseaux-là.
Même que son œil de verre a roulé sur le corps de damoiseau. Ce corps dansait plus, ces pieds gelés étaient de verre comme ces souliers qui citrouillaient, qui patrouillaient.
À minuit elle s'est éteinte et maintenant elle chante une plainte.
Pour faire pleurer la pluie, pour danser à nouveau sur les tombes.

Sur mon parapluie, un large trou dessine un oeil qui pleure.
Aime-moi chère âme, je veux te dévêtir, je tire sur l'oiseau moqueur pour mieux te conquérir.

Sachez que l'amante aime les yeux qui se glacent, elle les collectionnent, pour y voir son reflet qui trace, les courbes de ces formes. Désireuse d'y voir son exact portrait, elle porte les traits des cadavres empilés par milliers. Elle les multiple, car l'éternelle est multi plis.

~amour, à mort pour toi je tuerai, si les yeux sont le miroir de l'âme, chassez les. Reflet n'est jamais qu'une demi-partie de l'oiseau que je suis.

Jaune PissenlitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant