M.

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Je l'ai laissé.
Garce.
Je l'aimais tellement, j'aimais son odeur, ses baisers, et jusqu'au cliquetis de son cœur collé au mien.
Avec peine, je tapote ma poitrine mouillée; mes poumons sont inondés de sanglots qui débordent.
J'ai arraché ces inséparables.
À présent je me sens tellement vide.
Je suis un bonhomme en coton sans cœur.

Un cœur qui jouait à se cacher en se faisant invisible.
À nouveau patauge avec sa gueule cassé et son cœur fissuré, crevassé, abîmé
Dans les abîmes de sa peur d'aimer.

Jaune PissenlitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant