L.

62 0 0
                                    

Je veux trouver mon chez-moi entre tes plis de peau, là où je ne me sens pas à l'étroit quand mon coeur tangue et qu'il lui faut de l'amour en continue comme une corne d'abondance.
Je veux passer mes lèvres, quelque part dans tes substances.
Quand tes doigts plongent biscornus, dans mon amas d'os, que mon cœur bas, ralenti, amadoué par ce bout chaud.
Je me sens un peu mourir en avalant toute ma peine, me sentant prête à te cueillir, vivace petite Euphraise naine.

Tu voulais que je remonte, pour allumer mes bougies car j'ai vendu la mèche en t'exposant toutes mes lubies. Flottent sur ma bouche tes baisers qui réaniment, tu m'as aidé à souffler sur dix-neuf années de réprime.
Je te serre contre moi, le nœud de ma gorge se tord. Tout me ramène à toi, quand j'ai un pied dans l'eau qui dort.
J'espérais toucher l'au-delà en fermant mes deux yeux si fort mais tu m'as ouvert au troisième. J'ai fendu l'au-dehors.

Jaune PissenlitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant