Et là dans tout ce qui me semble dur à dire, tu écrases ta cigarette contre mon bras et je t'entends tomber cent fois de l'escalier. J'écris comme si nos cicatrices étaient belles sur ton corps, et quand mes tympans bourdonnent, je serre mes mains sur mes oreilles. Des voix sifflent, tu les entends entre les sanglots. Je te regarde me bercer comme une enfant, mimant la vie autour de mes oreilles et me faisant grandir de ton câlin. Tu as vidé tous mes regards, et des miroirs terribles me renvoient mon inutilité. Tu m'as sermonné pour le silence, pour les bras qui fuient ceux qui veulent accrocher leurs doigts, souffler fort "serre-les, je veux nous sentir". Peut-être qu'à force de me coucher sur des piles de plumes d'oiseaux, je n'ai plus la force d'abattre mes cils et, dans un clignement, bouger et vivre. Je respire mal ce matin, j'ai compris qu'à côté du bitume, d'autres portent la douleur au corps, c'est une entité tenace. Ils plongent leurs doigts dans des récipients sordides, sans avoir le choix. La couleur est annonciatrice. Maman m'a dit : "tu es née un jour bleu" et mes ecchymoses sont d'un ciel fâcheux.
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Jaune Pissenlit
Poetry"Voici le temps des Assassins" Des mets gigantesques assiègent ma maison de liège. Ce sont des axiomes de lanternes qui luisent et hantent les axes de mes tendres, mais ternes sentiments jaunies par quelques pissenlits. À vous je vous avoue ces quel...