Le Commencement d'un Rêve 5/6

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Les jours s'égrenèrent

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Les jours s'égrenèrent. Icencia et Joya avaient tissé des liens étroits autour de l'histoire de leurs enfants. En témoignage de leur amitié grandissante, l'ancienne Défenseure avait convié l'épouse du forgeron à prendre le thé chez elle, se réjouissant de voir à quel point Milléïs et Draval s'entendaient bien.

Les enfants passaient tout leur temps libre ensemble. Milléïs prenait plaisir à initier Draval à ses hobbies préférés, tels que le dessin, l'observation des étoiles ou encore la simulation d'être un Défenseur. Bien que ces activités fussent anodines, Draval n'y avait jamais vraiment pris part chez lui. L'amitié était douce et agréable, comme la saveur du miel qu'il affectionnait tant. Son corps était constamment en vibration, partagé entre la joie de toutes ces nouveautés et la peur de l'inconnu, causée par le terrible enlèvement qui avait coûté la justesse de son sourcil.

Oui, l'amitié était à l'image des brioches perlées de Monsieur Krambug : une fois qu'on y avait goûté, on ne pouvait plus s'en passer.

Le Championnat des Nations approchait, ainsi que la grande parade des binômes. C'était un spectacle à ne surtout pas rater, Milléïs était bien décidée à y aller. C'était la première fois qu'elle participerait à cet événement, tout comme Draval.

Quelques jours avant la parade, un après-midi, Milléïs demanda à sa mère d'aller voir son ami. Icencia accepta et l'accompagna après avoir lustré son épée brillante de mille feux depuis son passage chez le forgeron. La fillette n'attendit pas plus longtemps pour se presser jusque chez son compagnon. Elle longea la ruelle étroite sous les symphonies festives de la ville célébrant l'arrivée prochaine des binômes étrangers.

La Vallée d'Étain était décorée aux couleurs des nations : banderoles, confiseries, fleurs, cotillons et flammèches s'illustraient en strates quadricolores.

En chemin, Icencia croisa une voisine avec laquelle elle tailla la bavette, laissant Milléïs prendre les devants. La porte de la forge, encastrée sous une arche de pierres en demi-lune, était ouverte. Elle y vit Draval, un balai à la main, en train de s'adonner à ses corvées quotidiennes.

— Bonjour, toi !

Le nez noir de cendre, Draval leva un œil étonné vers la jeune fille. Son cœur s'emballa immédiatement de bonheur.

— Bonjour, Milléïs.

— Tu viens jouer avec moi ? Il y a des musiciens, en ville. On pourrait aller les voir ! Maman m'accompagne.

En regardant craintivement derrière lui, le garçon bredouilla, penaud :

— Je ne peux pas...

— Pourquoi ? l'interrogea innocemment la fillette, déçue.

— Je dois aider mon père.

— L'aider à faire quoi ?

— Nettoyer la boutique...

𝐌𝐈𝐋𝐋𝐄𝐈𝐒 𝐆𝐀𝐙𝐄𝐑𝐆𝐑𝐀𝐘, T1 : La Voie des DéfenseursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant