Mission de Sauvetage 5/9

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Trois jours passèrent sans que Lahik ne délivre tous ses secrets

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Trois jours passèrent sans que Lahik ne délivre tous ses secrets. Il s'était inconditionnellement muré dans le silence. Plus le temps passait, plus Milléïs et Draval redoutaient l'avenir. Autant pour eux que pour Dennis. Le début du championnat commençait d'ici moins de trois lunes. S'ils ne résolvaient pas cette affaire d'enlèvements, leur place leur serait échue.

Ils ne pouvaient laisser faire, Lockspear n'attendait que ça.

Dans les villes, des murmures et des rumeurs se partageaient de bouche en bouche, sans prendre garde à qui les écoutaient. Les journaux de Lumènia montèrent en épingle tous ces malheureux incidents. Les enlèvements étaient le sujet récurrent de la radio et des discussions, tous craignaient pour la sécurité de leurs enfants. Les mères ne les quittaient pas d'une semelle, tandis que les pères prenaient sur eux en renforçant leurs portes et fenêtres. Une psychose avait envahi le cœur des lumèniens qui ne souhaitaient plus qu'une chose : que cela cesse.

Dennis, lui, était encore aux mains de ces monstres. Il devait avoir peur et se demander s'il allait un jour revoir ses parents et les gens qu'il aimait. Cette pensée contorsionnait l'estomac de Milléïs. Les larmes de son père avaient été comme l'eau sur une terre fertile ; elles avaient fait pousser dans son cœur l'envie impérieuse d'en finir une bonne fois pour toute avec ces disparitions.

Ce pourquoi, un après-midi, Milléïs demanda à Draval de l'accompagner dans les Cellules, les geôles aménagées dans les tréfonds des Défensariats. Pendant que les Lockspear réunissaient et étudiaient les informations déjà annexées avec Laliza, le binôme avait décidé de déserter et de ne rien abandonner.

Les Cellules s'étendaient de gauche à droite, le long d'un couloir cimenté faiblement éclairé par une chenille d'ampoules pendouillant au plafond. Les barreaux, même recouverts de rouille, semblaient incassables et très résistants. Situées aux sous-sols, elles formaient un « o » parfait juste en dessous des fondations du Défensariat, à l'abri des regards. Toutes les petites prisons étaient collées les unes aux autres, seulement séparées par un solide mur de briques. Des numéros étaient gravés sur les portes fermées à double tour.

Les prisonniers se lamentaient derrière leurs barrières. Le mélange des voix formait comme une cacophonie terrifiante que Milléïs et Draval tentaient en vain d'ignorer. Ils arrivèrent finalement devant la cellule portant le numéro cinquante huit.

Éveillant l'être endormi en son sein, Milléïs martela les barres de fer à grands coups de bottes. Le bruit résonnant lui arracha un sursaut.

— Debout, Lahik. On vient te toucher deux mots !

Le loubard s'extirpa durement de son lit minable pour relever ses yeux gonflés sur les deux adolescents. À sa lèvre, persistaient les reliques de son affrontement avec Laliza.

— J'ai déjà dit que je n'en dirai pas plus, c'est pas deux gamins avec la morve au nez qui vont me faire changer d'avis.

— Dommage pour toi, c'est ce qu'on comptait faire, ricana Draval.

𝐌𝐈𝐋𝐋𝐄𝐈𝐒 𝐆𝐀𝐙𝐄𝐑𝐆𝐑𝐀𝐘, T1 : La Voie des DéfenseursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant