40*. Alexander

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― Comment ça s'est passé ? Bien j'espère.

Je la fixe dans sa nuisette grise. C'est une première qu'elle en porte. D'habitude elle porte de simple pyjamas pour dormir.

― Comme deux personnes qui se font connaissance pour la première fois.

― Et alors ?

Elle se lève de sa table de coiffeuse après avoir fini son rituel du soir. Le démaquillage. J'arrive enfin à admirer son corps d'ange dans tout son ensemble. La robe de nuit en elle-même n'est ni courte ni très sexy mais c'est elle qui la rend magnifique.

― Elle n'est pas aussi mal que je ne le pensais.

Elle s'installe sur son côté du lit mais ne s'allonge pas encore. Prenant son téléphone elle a l'air très concentré.

― Donc, tu aimes bien ma sœur ?

― Je la supporte, c'est ce que je dirais.

Elle ne détache toujours pas son regard de l'appareil, me mettant de côté complètement. Avec qui pourrait-elle discuter avec une heure aussi tardive !

― Tu savais que Walter a un sens d'humour très particulier ?

Mes poils se hérissent et mes poings se serrent. Qu'est-ce que Walter a à voir avec notre conversation ?

― Non.

― Eh bien, tu devrais l'entendre. Il est d'un charme si.... Je n'ai pas les mots à vrai dire.

Je la fixe pendant qu'elle se mette à présent à rire en lisant quelque chose dans son portable. Elle se moque de moi ou quoi ?

― Bonne nuit, Kelly...

Je n'ai pas la force de continuer cette conversation sans que ça ne tourne au vinaigre. J'éteins les lumières et quelques secondes plus tard, elle les rallume.

― Je n'en ai pas encore fini !

― Eh bien moi si !

J'éteins et elle rallume, je recommence et elle recommence. A ce rythme-là, ça devient plus qu'agaçant !

― C'est quoi ton problème ? Se moque-t-elle.

Parce qu'en plus elle trouve la situation drôle. Elle dépose son téléphone sur son table de chevet de s'allonge enfin en se tournant vers moi.

― Serais-tu jaloux de Walter ?

Je m'étrangle presque avec ma propre salive. Kelly me fixe avec ses yeux enjôleurs et son petit rire dissimuler me signe que c'est une question piège.

― Non ! Bien sûr que non. Aurais-je une raison de l'être.

― C'est à toi de répondre.

Je la regarde sans une expression douteuse. Elle me sourit avant de répondre elle-même à la question.

― Walter est homme charmant, élégant, respectueux. Il est un vrai gentleman. Je retire ce que j'avais dit l'autre soir. Il fait parti de ceux qui deviennent encore mieux avec le temps.

Je me tus et la fixe droit dans les yeux sans défaillir une seconde. Je risque de m'emporter dans une quelconque colère mais je reste étonnement calme.

― Mais il n'est pas mon époux.

Surpris, je fronce des sourcils pendant qu'elle s'allonge sur le dos, observe le plafond avant de continuer.

― Malgré le fait qu'il peut être grincheux, colérique, exigeant, tirant, têtu, blessant, froid... Et j'en passe encore. C'est à lui que j'ai adressé mes vœux et non à Walter ou à un autre. Et même si parfois il me donne l'affreuse envie de lui rendre la monnaie de sa pièce, je n'arriverai jamais à le trahir....

Au-delà de toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant