― Qu'est-ce qu'il fait ?
Nous tenant à l'embrassure la la porte de la cuisine, Jade et moi nous moquons ouvertement d'Alexander.
― Il essaie de cuisiner.
― Essaie ?
― Dans une semaine, vous allez gouter un de ses plats et allez juger. Il veut faire bien, pour ne pas perdre.
― Je ne comprends rien de ce que tu racontes....
― Je vous vois toutes les deux ! S'écrit-il, occupé à suivre une émission de cuisine sur la tablette qu'il a posé sur le comptoir.
M'approchant de lui, Jade s'en va dans la direction opposée, nous laissant seuls.
― Comment se passe l'entrainement ?
― Tout roule comme sur des roulettes ! Il ne me reste plus qu'à..... ajouter l'œuf !
Regardant la casserole posée sur la gazinière, l'odeur qui en sort ne m'attire même pas un tout petit peu. Et en me tournant vers le comptoir, où je trouve un plateau où de la carotte a été posée et coupée, j'ai envie de rire.
― Quoi ?
― Bon, je vais t'aider mais seulement cette fois-ci !
Je prends le couteau de la main et coupe normalement la carotte de la même proportion. Il me regarde faire. Puis ayant marre d'observer il se place derrière moi, pose ses mains sur les miennes et suit mon geste. Mes cheveux, les dérangeant, il les écarte du côté opposé où se pose se visage. Son souffle effleure mon épiderme et une sensation étrange m'assaille tout le corps.
A un moment, je perds le contrôle et le laisse me guider. Son touché m'embrase tout le corps. Sa proximité me rends folle. Et des parties de mon corps dont j'ignorais l'existence se réveille sans que je n'ai le contrôle.
― Il y a une chambre de l'autre côté de l'appart ! Il est vrai qu'il n'y ait ni de plateau, ni de couteau et encore moins un comptoir mais au moins c'est à l'abris des regards des mineurs que je suis !
Nous éloignant aussi rapidement que l'éclair, le répriment de ma sœur est à mon avis le moyen le plus facile d'effacer cette gêne.
― Ne raconte pas des sottises, Jade ! J'apprends à Alexander comment couper une légume.
― Ah oui ? Vraiment ? Je pense que si je n'étais pas arrivée à temps, vous serez tous les deux nus comme des vers sur le comptoir.
Les jambes flanchées et l'esprit ébahi, je ne sais quoi répondre à cette adolescente qui a beaucoup trop grandie sans que je ne l'ai réellement remarqué.
― Jade !
― Beau-frère, excuse-moi de vous avoir interrompu. Cela n'était pas mon intention.
Elle nous relaisse ensuite seuls sans que je ne puisse lui dire un mot. Je m'apprête à la rattraper mais on me retient le bras.
― Laisse-la. Elle est une ado, c'est assez normal à son âge.
― Ce qui ne l'est pas, c'est qu'elle soit si indiscrète dans ses propos.
― Alors, tu veux qu'elle soit aussi ennuyante et sans caractère que toi ?
― Moi ? Sans caractère ? Je suis désolée mais je pense être la seule à pouvoir tenir tête à ta mère.
― Tu oublies mon père !
M'approchant de la gazinière, je l'éteinte en sentant une légère odeur de brûlé.
― C'est normal, c'est son mari et en même temps son roi. Elle se doit de l'écouter. Ton père est donc l'exception à la règle. Et je ne demanderais rien de plus à Jade qu'un peu de tact et de filtre dans ce qu'elle racontera en public.
VOUS LISEZ
Au-delà de tout
Romantizm« Et si je refusais ? » Ce fut ma plus grande erreur car si avant j'aurais pu trouver une excuse pour refuser, maintenant je n'en trouve plus aucune. Il paraît que l'avenir de leur pays dépend de cet accord. Vous allez sûrement vous dire que je les...