20*. Alexander

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― Je suis sérieux, Darell !

Riant presque aux éclats, ma vie provoque une telle hilarité à mon ami. Nous trouvons au bureau de mon entreprise, je me trouve devant la grande baie vitrée tandis qu'il est assis sur un canapé derrière, près de la porte d'entrée.

― Et après ?

― Quoi après ?

― Après que tu aies embrassé ta guerrière, que s'est-il passé ?

En repensant à cette soirée forte en émotion, quelque chose me désole sans que je ne sache lequel.

― Nous étions rentrés. Le silence règnait dans l'habitacle et aucun de nous n'a su trouver le mot idéal pour décrire ce qui s'était passé.

― Je suppose qu'un doute s'est formé entre vous. Si c'était une réalité ou encore une comédie.

Observant un couple se promener avec leur chien dans le parc juste en face, je me demande comment aurait été ma vie si j'étais à leur place. Simple, sans une tonne de responsabilité, pas connu de tout ce monde, caché des caméras.... Aurais-je pu vivre avec ma moitié sans que mes responsabilité me fouette le pas.

― Peut-être mais une fois rentrés, elle s'est cherché une justification. Une fois arrivée à l'appart, elle avait ri, je lui avait demandé la raison et elle m'a tout simplement répondu qu'on pourrait devenir acteur ce jour-là même si on le voulait et on aurait eu du succès. Je l'avais regardé bizarrement puis elle a dit que du diner à la dispute, tout était digne d'une scène dramatique d'un film. Et que le coup fatal était le baiser qu'on voulait passionné et romantique.

― Et ce n'était pas le cas ?

Me retournant vers Darell, je ne sais pas ce qu'il ne comprend pas. L'interrogeant du regard, il décroise ses jambes et s'y accoude.

― Ce que je veux dire c'est que c'était du cinéma, non ? Du faux semblant ! A voir ta tête, ça n'aurait pas dû être le cas.

Confus par la situation, je me rassois. Il faut que j'arrange tous ces problèmes et que je me concentre sur mon travail. Ces derniers temps, je me sens être toujours dans les nuages. Durant quelque réunions, je ne suis sur présent que corporellement mais mes pensées d'évaporent dans bien d'autres domaines.

― Ne me dis pas que tu commences à avoir des sentiments pour elle !

― Pour qui ?

― Pour qui d'autre que ta femme !

Riant jaune, je le fuis du regard. Son regard insistant n'est pas tant le problème mais le fait qu'il y pense réellement.

― Pour elle ? Kelly ? C'est une gentille femme mais pas mon type. Puis, il y a Kimberly....

― Ouais, la femme parfaite....

― Plus que parfaite !

― Pourtant, elle vient de se fiancer à ton frère. A ta place, je me concentrerai mieux sur ma femme. La vie t'offre une bombe intelligente et plus qu'intéressante et tu préfère te tourner vers ton ex !

― Qui t'a dit que Kimberly était mon ex ?

Entendant un bruit provenant du couloir, nous nous tournons tous les deux vers la porte. Des injures s'y font entendre d'une voix qui m'est désormais plus que familière. Puis, une tête brune se montre, habillé d'un chemisier mauve mais un peu plus pâle et d'une jupe crayon blanche.

― Excuse-moi, je suis un peu maladroite et j'ai fait tomber mon sac...

Me montrant son sac noir, elle sourit gênée. Sa gêne ne vient sûrement pas uniquement de sa maladresse mais aussi du fait qu'elle s'est fait attraper en pleine espionnage.

Au-delà de toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant